Apprendre à utiliser le flash : concepts de base (I)

Vous disposez d’un flash externe mais quelques astuces et informations complémentaires sur son mode de fonctionnement seraient les bienvenues, non ? Dans ce post et dans les suivants, nous allons essayer de tirer le meilleur parti de votre petit bijou de technologie. Pour qu’utiliser votre flash externe ne présente plus aucun mystère pour vous.

Pour comprendre et ensuite pouvoir appliquer les quelques conseils que je vais reprendre ici, je vais d’abord rappeler la définition du flash et les différents modèles que vous pourrez trouver sur le marché. C’est parti !

1. Utiliser le flash : les différents types de flashs

Un flash est un dispositif électronique qui permet de générer de la lumière artificielle de façon contrôlée. Ce dernier mot, « contrôlée »,  est la clé du flash. C’est en effet grâce à une série de paramètres que nous pouvons contrôler la lumière dont nous avons besoin pour éclairer notre élément principal. Selon le type de flash que nous utilisons, nous pouvons modifier la lumière à notre guise.

Trois types de flashs

Il existe trois types de flashs principaux : les flash intégrés, les flashs cobra et les flashs de studio. Dans cet article, je me concentrerai sur les flashs cobra et les torches. Nous laisserons les flashs studio pour un autre post.

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Utiliser le flash intégré de l’appareil photo

Théoriquement, les flashs intégrés se situent dans la partie supérieure de l’appareil photo, à l’exception de nombreux modèles haut de gamme ou professionnels qui ne l’incluent pas.

Ils sont en général assez limités en termes de puissance. Vous vous fatiguerez aussi certainement de corriger les fastidieux « yeux rouges » et autres petits détails propres au flash intégré. Quand vous verrez les photos réalisées avec un flash externe, elles vous séduiront rapidement.

Technique du fond noir magique : obtenir un fond totalement noir et éclairer seulement le sujet grâce au flash – © Alfonso Domínguez Lavín

Pourquoi apparaissent les yeux rouges ?

Pour quelle raison les yeux rouges apparaissent-ils au moment d’utiliser le flash ? Une petite explication s’impose. La couleur rouge est l’effet de la lumière qui se réfléchit dans les yeux, dont la rétine est irriguée de sang. Cet effet se produit quand la lumière est diffuse : des intérieurs, des jours nuageux ou des endroits sombres. Pour s’adapter à cette plus faible lumière, les pupilles se dilatent pour laisser passer une plus grande quantité de lumière. Si nous réalisons une photo à ce moment en utilisant notre flash intégré et à peu de distance, la lumière du flash atteindra les yeux du sujet de manière frontale et produira cet effet « yeux rouges ».

Autres inconvénients du flash intégré

Même si un flash cobra ne résout pas tout, il nous aide déjà à trouver des solutions, pour ce problème et bien d’autres encore. Vous me direz que vous connaissez une méthode de double flash qui empêche les yeux rouges. Mais, entre nous, même avec cette astuce, les résultats ne sont pas des plus convaincants.

Une autre chose à pas oublier avec les flashs intégrés c’est que, malgré leur rayon d’action limité, il peuvent parfois produire une (trop) grande dose de lumière. Quel photographe n’a jamais projeté un super flash sur un de ses sujets pour obtenir une de ces images éblouissantes de blancheur ? Avec un flash, agrémenté d’un petit parapluie, nous pouvons déjà obtenir des effets tels que celui-ci :

Avec un flash et un parapluie, on peut obtenir de très jolies photos – © Alfonso Domínguez Lavín

Pour obtenir des effets un minimum esthétiques, il convient de compter sur un flash cobra, portable ou torche. Un flash assemblé à un modificateur de lumière peut faire des merveilles.

Utiliser le flash externe

Depuis longtemps déjà, les flashs cobras, portables ou les torches gardent le même design. Vous trouverez ainsi toujours trois éléments sur votre flash.

Torche

Elle se situe sur la partie supérieure du flash et elle abrite le conduit de lumière. Quand il est activé, le flash émet une décharge de xénon pour produire une lumière blanche. Par lumière blanche, on entend une lumière dont la température de couleur est de 5600 ºK.  Plus la qualité du flash est élevée, mieux il adapte la température. Théoriquement, la lumière produite par le flash est dure, dirigée et peu calorique. Ce qui explique qu’il peut émettre un grand nombre d’éclairs pendant sa durée de sa vie. La lumière du flash produit en général une lumière peu calorique. Mais dans certains cas, elle peut également produire une surchauffe. Pour éviter cet effet, beaucoup de flashs sont accompagnés d’un thermostat qui régule le flash quand la température limite est dépassée.

Le grand succès des flashs externes est en partie dû au gros avantage de pouvoir être utilisés séparément de l’appareil photo – © Alfonso Domínguez Lavín

Générateur

C’est l’ensemble des circuits électroniques qui contrôle et communique avec le flash. Le générateur abrite un condensateur qui accumule l’énergie provenant de la batterie et  l’injecte dans le conduit de lumière quand le flash est activé.

Griffe ou sabot

Un plateau connecté aux circuits internes du générateur du flash qui permet d’assembler le flash à l’appareil photo grâce à un système de clip et de bagues dans la partie supérieure de l’appareil. Il est possible d’utiliser presque tous les flashs modernes avec des appareils de différentes marques mais seulement en mode manuel. Excepté chez Sony, les marques possèdent une même griffe centrale sur le sabot qui permet l’éclair du flash. Pour cette raison, si vous observez les flashs manuels, ils ne comportent qu’une griffe. Pour les autres flashs, les différentes griffes sont chargées de passer les informations entre l’appareil photo et le flash. Le design et le voltage de ces différentes griffes varient d’une marque à l’autre.

Les broches de la griffe du flash externes sont chargées de transmettre les informations entre le flash et l’appareil photo – © Alfonso Domínguez Lavín

Commandes

Vous trouverez bien entendu les boutons de contrôle essentiels, qui vous permettront de configurer la puissance du flash, le niveau du zoom, le mode d’opération (manuel, TTL, grande vitesse, flash de répétition…).

Les commandes nous permettent de configurer et de modifier les paramètres du flash pour les adapter à nos besoins –  © Alfonso Domínguez Lavín

Flashs de studio

Les flashs de studio ressemblent aux projecteurs et projettent en général un flash de plus grande puissance qu’un flash externe. Pour cette raison, ils seront alimentés par des sources de courant différentes, ce qui va limiter leur mobilité. Pour contrer cet aspect peu pratique, les modèles de flashs studio avec des batteries au lithium connectées à des sources d’alimentation externe ont fait leur apparition. Elles permettent ainsi un transport confortable et des séances photo en extérieurs.

2. Flashs externes : ce qu’il faut savoir

La popularité des flashs externes est relativement récente. Elle est dûe au mouvement strobist né aux États Unis sous l’impulsion de David Hobby, photographe qui a poussé la maîtrise de la lumière, naturelle et artificielle, à son maximum, notamment en séparant le flash de l’appareil. Nous reviendrons sur ce mouvement dans l’un de nos prochains chapitres.

Au moment de vous procurer un flash externe, il convient de mettre en évidence certains aspects. Quels sont les choses à savoir avant d’acheter un flash et ses accessoires ?

Le panneau diffuseur pour adoucir la lumière du flash

La lumière émise par le flash est « dure » car  on ne l’a pas modifiée. Au moment d’utiliser le flash seul, les ombres seront dures. Ce qui signifie qu’il existe un contraste marqué entre les zones sombres et les zones de lumière. Avec pour conséquence des effets pas très esthétiques comme des cernes au-dessous des yeux, du nez et du menton. C’est ce qui se passe quand la lumière du flash est directement dirigée vers le sujet.

Zoom du flash

Si le le zoom du flash est au minimum, la lumière qu’il produit est moins dure, plus douce mais ce n’est pas encore la solution miracle.

Pour adoucir la lumière émise par les flashs externes, beaucoup utilisent un petit diffuseur pour que la lumière se répartisse sur un plus grand angle et réduise ainsi les contrastes sur le sujet – © Alfonso Domínguez Lavín

Pour adoucir la lumière, la plupart des flashs intègrent, à défaut, une série de petits diffuseurs qui font que la lumière se répartit de façon plus homogène pour que le sujet soit mis plus en valeur.

Vous pourrez trouver ici des exemples de diffuseurs à associer à votre flash pour estomper les effets disgracieux sur votre sujet.

Voir diffuseurs pour flash

Utiliser le flash : carte blanche diffuseur / réfléchissante et catchlights

De petite taille, elle laisse à penser qu’elle n’est pas d’une grande utilité. Il y a longtemps déjà, elle n’était pas intégrée à tous les flashs. Mais à présent, elle accompagne systématiquement votre flash. Un bon exemple pour démontrer son utilité serait la technique qui utilise la carte diffuseur pour le portrait en intérieurs. Pour réaliser un portrait dans une pièce dont les plafonds sont bas, l’astuce consiste à diriger la lumière de votre flash vers le plafond. La carte en dehors du flash se chargera de faire rebondir la lumière sur votre sujet de manière à obtenir un résultat doux et séduisant.

Catchlights ou reflets dans les yeux

Et les catchlights alors ? Ce sont les reflets de lumière dans les yeux produits par une source de lumière. Ces petits reflets brillants ajoutent de la profondeur et de la vie aux yeux dans un portrait. Ce que tout le monde désigne comme les « yeux brillants » est en photographie produit par des structures d’éclairages bien particulières. Celles-ci dépendent de la lumière principale de remplissage, de la hauteur, de l’angle et de la forme de la source de lumière ou encore de la distance qui sépare le sujet de l’appareil photo.

Pour obtenir des reflets dans les yeux, utilisez la carte blanche pour faire rebondir la lumière – © Alfonso Domínguez Lavín

Et cela vaut pour utiliser le flash à l’intérieur comme à l’extérieur. En projetant le flash verticalement, sans que la lumière ne rebondisse sur une surface et sans incidence sur le sujet, la simple petite carte blanche suffira pour obtenir un joli reflet dans les yeux.

Écran et contrôles

Des écrans simples car parfois, tous ces boutons, ajoutés à ceux de l’appareil photo et du flash, rendent les choses un peu compliquées. Avec les flashs, il convient de changer rapidement les paramètres pour pouvoir profiter de toutes les occasions qui se présentent. Notamment pour la photographie sociale ou durant des événements. Un écran clair avec les boutons de contrôle essentiels est appréciable au moment de travailler avec le flash.

Le zoom du flash, un élément à ne pas oublier

Beaucoup de flashs récents intègrent la possibilité de moduler le zoom du flash. De la même manière que le zoom de l’objectif, celui du flash permet un plus grand angle de vision au minimum et une vision rapprochée quand il est fermé au maximum.

Sur la position la plus grand angle, on augmente l’angle de diffusion de la lumière du flash, si bien qu’elle est plus douce et moins intense. En position téléobjectif, le contraire se produit – © Alfonso Domínguez Lavín

En position « grand angle », le zoom du flash produira une lumière plus douce tandis qu’en position « téléobjectif », la lumière sera nettement plus intense et concentrée et donc plus dure.

Utiliser le flash : TTL

Un flash qui possède une fonction TTL est vraiment essentiel pour la photographie sociale, les événements et les reportages. TTL ou Through The Lens signifie en anglais « à travers la lentille », appellation qui désigne une fonction qui calcule l’éclair de flash adapté de manière totalement automatique.

Le mode TTL fonctionne de cette manière : avant la prise, un petit éclair préalable est projeté. Il éclaire la scène et rebondit jusqu’à l’intérieur de l’objectif pour finalement atteindre le capteur d’éclairage de l’appareil en lui-même. Durant ce bref instant, comme un petit processeur, l’appareil a recueilli les informations nécessaires pour moduler l’éclair du flash.

(À gauche : sans flash ; à droite : avec un flash) EXIF : Nikon D7000 avec AF Nikkor 50mm, ISO 500, f2, 1/8000″ – © Alfonso Domínguez Lavín

Mode TTL intégré

Une grande partie des marques ont installé leur propre version du système TTL dans leur appareil, ajoutant chacune des caractéristiques propres et particulières qui rendent l’utilisation du flash TTL impossible sans la lecture préalable du manuel de chaque marque.

La plupart des marques cherchent à obtenir un même indice de lumière réfléchi dans le capteur, entre 18 et 25% de l’éclair préalable. Ainsi, quand un objet, un sujet ou une scène sont très clairs ou au contraire très foncés, il est possible que le TTL ait produit un éclair qui a sous-exposé ou surexposé le sujet.  Mais il y a une solution car ce mode automatique autorise les corrections qui consistent à diminuer ou augmenter les stops.

Correction de l’exposition

Nous pouvons anticiper ces « erreurs » et compenser par 1 ou 2 stops en moins (sous-exposer) quand nous réalisons des portraits nocturnes pour surexposer des objets plus foncés. De la même manière, nous pouvons augmenter d’un ou deux stops (surexposer) quand nous sommes en présence de beaucoup de lumière pour compenser en sous-exposant dans ce cas-ci. La correction de l’exposition du flash a ses raisons d’exister, c’est le moment de s’en servir.

TTL avec un stop en moins pour corriger la faible luminosité. On a ajouté un flash esclave derrière la moto pour profiler la silhouette du motard – © Alfonso Domínguez Lavín.

Quand on utilise le TTL, il est recommandé de calculer l’éclair préalable sur une zone relativement réduite, comme le corps du sujet, pour mieux contrôler l’éclairage. C’est le mode idéal pour la photographie sociale, le photoreportage ou encore la photographie d’événements, où chaque geste du photographe doit être rapide et précis. Il doit se déplacer souvent, être prêt à tout moment en observant ses sujets, au cas où ils réaliseraient un mouvement intéressant, évaluer rapidement les meilleurs angles pour ses prises de vue.

HSS ou FP : synchroniser à grande vitesse

Si votre flash ne dispose pas de cette option, vous serez limité au moment de synchroniser votre flash et votre appareil. En effet, vous ne pourrez atteindre qu’une vitesse que de 1/250″. Cette valeur apparaît dans le manuel de chaque appareil photo. Dès lors, que faire si nous sommes à contre-jour, que nous voulons bien éclairer notre sujet ou encore éclairer la scène en utilisant une vitesse d’obturation élevée ?

Le système HSS permet de prendre des photos avec une grande vitesse en lançant des éclairs rapides et courts durant tout le temps de la prise. © Alfonso Domínguez Lavín

Déclenchement à grande vitesse

Parfois, au moment d’utiliser le flash, on doit recourir à des vitesses d’obturation élevées (1/1000, par exemple). Si notre flash ne dispose pas de HSS, nous obtiendrons comme un voile noir sur la partie inférieure de notre cliché. Cet effet se produit parce que notre flash ne dispose pas d’une synchronisation HSS. Il n’est donc pas assez rapide pour suivre la vitesse de l’obturateur de l’appareil.

EXIF : Nikon D7000 con AF Nikkor 50mm, ISO 500, f2, 1/4000″ – © Alfonso Domínguez Lavín

Le système HSS ou FP autorise de nombreux clichés car il permet d’éclairer toute la surface du capteur, alors qu’il n’est pas découvert en totalité au moment de l’éclair du flash simple. Il émet une série d’éclairs très brefs de puissance identique, pendant toute la durée de l’obturation. Ainsi, tout le capteur aura reçu un éclairage identique et l’exposition au flash redevient possible. Cependant, la puissance d’un éclair de flash est conditionnée par sa durée. Pas par une diminution de la puissance émise instantanément. Ici, l’émission d’une série d’éclairs très brefs se traduira par une diminution de la puissance utile. Et le NG du flash baissera dès qu’on augmentera la vitesse d’obturation.

Utiliser le flash : le nombre-guide, plus qu’une simple information

C’est une notion fondamentale pour l’utilisation du flash. C’est la puissance que développe le flash, exprimée en portée théorique. En fait, la puissance d’un flash s’exprime en watts/secondes ou en joules (équivalents). Mais cette valeur est peu parlante et ne permet pas de calculs  simples. La plupart des flashs cobra sont dotés d’une tête zoom qui permet d’augmenter la portée pour une puissance identique. En pratique, la puissance d’un flash de studio est donnée en joules et celle d’un cobra ou macro est exprimée en mètres (portée selon la méthode du nombre-guide, abréviation NG). Il s’agit de la portée théorique (en mètres) du flash à une sensibilité de 100 ISO et une ouverture de f/1. La formule mathématique à appliquer est la suivante, en donnant à l’ouverture de l’objectif la valeur « n » et à la distance la valeur « d » :

Nombre-guide = distance en mètres de la scène x nombre f (avec ISO100)

Astuce

Une règle simple pour connaître le nombre-guide quand nous varions le numéro d’ISO, c’est de multiplier par deux le nombre-guide pour deux stops de sensibilité. Un petit exemple : si le nombre-guide est 40 pour ISO100, il sera de 80 pour ISO400. Dans tous les manuels qui accompagnent les flashs, vous trouverez une échelle de distance qui pourra vous orienter pour savoir quelle distance est atteinte par la lumière du flash sur la base de sa puissance et de la position du zoom.

Évitons les formules mathématiques ennuyeuses alors pour simplifier, disons que plus le nombre-guide est élevé, plus la puissance sera élevée. Disposer d’une grande puissance est important car au moment de photographier et d’utiliser le flash, hors de question que l’éclairage laisse à désirer. Plus l’angle de vue est large, moins de distance sera parcourue par le flash et plus l’angle de vue est réduit, plus nous gagnerons de la distance

3. Utiliser le flash : conclusion

Le flash est un dispositif de lumière contrôlé qui élargit considérablement vos possibilités. Un flash haut de gamme vous permettra d’obtenir une meilleure qualité de lumière, tout en vous rendant plus créatif.

Dans les posts suivants, nous reprendrons une série de conseils pour mettre en pratique ce que nous avons appris aujourd’hui. Nous verrons comment gérer la lumière. Comment appliquer correctement des fonctionnalités comme le mode TTL, le mode esclave ou la synchronisation à grande vitesse HSS. Et enfin, nous commencerons à les utiliser avec des schémas d’éclairage et des modificateurs de lumière. Ça vous dit ?

Photo principale : © Alfonso Domínguez Lavín.

Texte original (traduit de l’espagnol) et photos : © Alfonso Domínguez Lavín

Dans cet article, nous avons utilisé un flash Gloxy GX-F990.

On vous laisse ci-dessous le lien vers la nouvelle version de ce flash, le Gloxy GX-F1000 aux prestations améliorées, dont de nouveaux modes comme le contrôle en mode maître ou esclave.

Voir Flash Gloxy GX-F1000

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