De la photo à la vidéo : principes de base
Depuis quelques années, la vidéo a pris une place plus importante dans notre vie, faisant oublier une société dominée par les images fixes. Avec cette technique en plein essor, beaucoup de photographes, des aventuriers aux plus curieux, se sont tournés vers les images en mouvement.
Tout ceci est dû aux facilités que nous donnent les nouveaux appareils photo reflex. Ils permettent de réaliser tous types de travaux, à la fois en photo et en vidéo, offrant des avantages professionnels, sans avoir besoin de choisir entre l’un et l’autre. Si vous souhaitez passer de la photo à la vidéo, suivez le premier volet de cette série et devenez un professionnel de la vidéo.
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De la photo à la vidéo : les principes de bases
Règles basiques en vidéo
Vous n’apprendrez pas toujours de nouvelles notions, car la vidéo est une succession d’images fixes, créant cet effet de mouvement. Elle est régie par les mêmes paramètres que la photo : distance focale, ouverture, ISO, vitesse d’obturation et éclairage. Seule la manière de l’utiliser change.
Si vous ne contrôlez pas encore tous ces paramètres et que vous souhaitez commencer par là, la série d’articles « Apprendre la photo » vous aidera à mieux connaître votre appareil photo.
Photo : Kyle Loftus – Pexels
Les régles du cinéma
Une fois ces paramètres appris, compris et mis en pratique, vous pourrez commencer avec les règles basiques du cinéma. Ce fut d’ailleurs au cinéma que fut pour la première fois utilisées les images en mouvement et donc les premières règles furent élaborées à partir des premiers films sortis au cinéma.
1. Règle des 180º de l’obturateur
Cette règle a été établie car les caméras de cinéma possèdent un obturateur de 180º ou en demi-cercle par lequel le film ou la bobine passe pour être immortalisé. Chaque fois que cet obturateur fait un tour, une image est enregistrée. Les appareils photo reflex sont également régis par ce système.
Photo : Pixabay – Pexels
Afin que le mouvement de votre vidéo soit naturel, sans être saccadé ni irrégulier (la vidéo trompe à longueur de temps le cerveau, lui faisant penser que le mouvement vu est réel alors que celui-ci est le résultat d’une succession de photos), il vous faudra utiliser une vitesse d’obturation deux fois plus élevée que les images que vous souhaitez obtenir.
L’obturateur, la moitié du cercle
Cette notion est certes très confuse, mais n’oubliez pas que l‘obturateur est la moitié d’un cercle et chaque fois que vous passez par le quart de celui-ci, aucune image n’est capturée. C’est pour cette raison que seule la moitié des images passant par l’obturateur sera immortalisée.
C’est-à-dire que si vous filmez à 24 images par seconde, l’obturateur devra être 24×2 = 1/48 s. A partir d’ici, vous pourrez changer la vitesse selon la quantité d’images dont vous avez besoin. Par exemple, pour créer les effets de slow motion, vous aurez besoin de tourner à 60 images par seconde et donc de mettre votre obturateur à 1/120 s.
2. Règle des angles ou de l’axe d’action
L’axe d’action est la position des plans utilisés (et des caméras) et le changement de l’un à l’autre. C’est une ligne imaginaire unissant les yeux des personnages qui parlent entre eux. Vous pourrez également marquer la direction du mouvement d’un personnage ou d’un véhicule.
Retenez bien : le saut d’axe n’est pas à utiliser dans la composition des différents axes. En effet, il fait perdre au spectateur l’orientation ou la direction des personnages. Ce dernier ne suivra plus le fil de l’histoire et ne sera pas concentré sur les scènes importantes.
La règle des 180º s’applique pour le saut d’axe
Alors quelle est la solution ? Il faut suivre la règle des 180º qui consiste basiquement à réaliser un cercle autour des personnages et à partir de leurs regards, créer une ligne imaginaire du centre au cercle. Pour ne pas perdre l’axe, il faudra donc toujours placer la caméra d’un côté du cercle.
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Celle-ci, comme toutes les règles, a une exception. Vous pouvez créer un demi-cercle sans avoir besoin de ligne imaginaire entre vos personnages ou en sautant l’axe de manière intentionnelle, ce qui égarera le spectateur à l’intérieur du film.
Images de Shining où l’on peut voir un saut d’axe
Désorienter le spectateur
Un très bon exemple de cette exception est le film de Stanley Kubrick, Shining. Le caméraman utilise continuellement des sauts d’axes afin que le spectateur soit désorienté, comme l’est le protagoniste dans le film.
Outre cette règle, il y en a une autre en relation avec les degrés. On l’appelle la séparation entre les différents plans et son effet est contraire à la règle vue précédemment. Ainsi, si vous êtes en train d’enregistrer deux plans ou clichés différents, vous devez vous assurer que ceux-ci soient séparés d’au moins 30º. Sinon, la coupe sera très semblable et cela sera déconcertant pour les spectateurs.
3. Formats, résolution et codecs
Cette partie est la plus technique de toutes et la plus compliquée, car ce sont des données qu’un photographe n’a pas l’habitude de prendre en compte. J’essaierai de la résumer le mieux possible, mais si vous souhaitez approfondir le sujet, il est recommandé de rechercher plus d’informations par vous-même car chaque format et codec forment un monde à part.
Le format
Commençons par la notion de format. Celui-ci se définit comme le fichier sur lequel est stockée toute l’information, celui qui vous permet de le visualiser avec toute son information. Ce format pourra être en .zip, en .rar, dans un fichier ou un contenu qui vous permet de le décompresser et de le visualiser.
Photo : Anthony 🙂 – Pexels
La résolution
Outre le format, il faut également parler de la résolution de l’image, sa quantité de pixels et donc de la taille du photogramme. Aujourd’hui, les résolutions les plus utilisées sont le Full HD et le 4K. Il y a bien évidemment de nombreuses autres options et variations possibles.
Photo : Elijah Sargent – Unsplash
Le Full HD (1920 x 1080) est le rapport d’aspect standard 16:9, aujourd’hui utilisé dans les images, puisque comme vous devez déjà le savoir (ou comme vous l’avez déjà entendu) la plupart des télévisions et écrans possèdent cette résolution.
4K
Quant au 4K, il faut noter que cette résolution est l’évolution du Full HD. On l’identifie généralement, de manière erronnée, comme le format Ultra HD (3840 x 2160). Cependant, ce format est le développement le plus proche des écrans et des télévisions. Si nous parlons du format 4K (4096 x 2160), nous faisons référence au standard de cinéma d’un rapport légèrement plus large.
Pour une meilleure utilisation, je recommande ainsi de toujours enregistrer, dans la mesure du possible, en 4K. Si après, vous avez besoin de recouper ou d’éditer l’image, vous perdrez peu en qualité. Il faut néanmoins souligner son poids, un peu plus lourd qu’une vidéo en Full HD. L’autre inconvénient de cette résolution est qu’il existe peu de lecteurs 4K sur le marché, ce qui veut dire que les travaux ne sont jamais vraiment appréciés dans leur résolution réelle.
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Le codec
En plus de la résolution, vous devez choisir la compression de votre vidéo ou le codec. Normalement, dans ce cas-ci, vous utiliserez un format avec une plus grande ou une plus petite compression. Par exemple, si vous devez publier votre travail sur Internet, vous aurez besoin d’une plus grande compression alors que si vous continuez à éditer le fichier, vous devrez utiliser la plus petite compression ou aucune.
Pour ne pas créer de confusion, je parlerai des types de compression les plus répandus du marché. Dans un premier temps, nous trouvons le H264, le plus utilisé aujourd’hui par la plupart des caméramen puisqu’il permet de compresser sans perdre en qualité. Un format idéal pour une exportation finale de son travail sur Internet ou sur les plateformes vidéo.
Photo : Afta Putta Gunawan – Pexels
Retouche numérique
Quant aux codecs avec une plus petite compression du fichier, j’utilise lors de mes retouches le logiciel ProRes 444 XQ (Apple ProRes 4444 XQ pour MAC) me permettant de passer d’un programme à l’autre. Il permet de garder la qualité sans aucune compression. Il a néanmoins un défaut : il pèse lourd.
Ce sujet est très technique et chaque format, codec et résolution s’adaptent à l’un ou l’autre travail. Mais nous l’approfondirons dans d’autres articles de cette série.
4. Le son, ce grand inconnu
Photo : © Aaton Digital
Les photographes se sentiront peut-être un peu perdus dans ce domaine, mais ne vous inquiétez pas, car la plupart des caméramen, non plus, ne maîtrisent pas bien le son. Il reste néanmoins aussi important que l’image dans le résultat final.
Je ne suis pas non plus un expert dans ce domaine, mais je connais les bases pour capter le meilleur son en direct, une technique très importante afin que tout ait un sens et soit attractif. Pour l’enregistrer, vous aurez besoin de micros spéciaux, selon le type de vidéo que vous souhaitez réaliser.
Photo : Skitterphoto – Pexels
Un son omnidirectionnel pour les entrevues
Si vous souhaitez réaliser une interview, vous devrez utiliser un micro omnidirectionnel (il enregistre le son de manière homogène sur tous les côtés) comme les micros-cravates et les micros à main.
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- Plage de fréquence comprise entre 70 Hz et 15 KHz
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Si vous enregistrez une conversation, un concert ou un documentaire où vous suivez un personnage, il vous faudra utiliser un micro unidirectionnel (il capte plus de son à l’avant). Vous pourrez ainsi diriger le micro-canon et obtenir un son clair et précis, bien que le micro soit placé un peu plus loin.
Photo : Pixabay – Pexels
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Dans notre article, vous pouvez retrouver nos conseils pour bien choisir votre micro.
Écouteurs
Autre élément très important à ne pas oublier : de bons écouteurs. Vous pourrez ainsi écouter le son que vous enregistrez car, sans, vous ne pourrez pas vérifier s’il y a un bruit de fond ou si vous entendez bien le protagoniste de la vidéo.
Ces éléments, nous les développerons plus longuement dans d’autres articles de la série « De la photo à la vidéo ».
5. La mise au point en vidéo
Un autre élément à prendre en compte est la mise au point. Les caméras possèdent un système de mise au point continue, plus ou moins satisfaisant selon la caméra et l’objectif que vous utilisez. Néanmoins, plus elles sont neuves, comme les CSC, plus la mise au point est de meilleure qualité.
Photo : Dennis Skley – Flickr
Si votre caméra est ancienne, il se peut que la mise au point automatique soit inutilisable. Normalement, vous ne pourrez pas suivre un personnage net et si vous y arrivez, il se peut que la caméra ait calculé de nouveau la distance, laissant ce plan inutilisable, étant donné que ce temps est prolongé. Il vous faudra choisir à nouveau la mise au point et essayer jusqu’à à obtenir le bon résultat.
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La mise au point manuelle pour plus de contrôle
Il se passera la même chose si votre objectif n’a pas d’autofocus. Dans ce cas-là, il sera mieux d’utiliser la mise au point manuelle, si votre appareil n’a pas de système de mise au point avancée. Vous aurez alors un plus grand contrôle sur ce point, vous rendant plus d’assurance que si vous la configuriez à l’épaule.
Photo : Kaique Rocha – Pexels
Cet article peut aussi vous intéresser : Mise au point manuelle, tout ce qu’il faut savoir
Il faut préciser que ces dernières années des accessoires ont été développés pour les appareils photo et caméscopes afin de pouvoir avoir un contrôle plus facile et précis lors de la mise au point manuelle comme les systèmes Follow Focus. Ceux-ci sont proposés pour tous types d’utilisateurs.
Photo : Sevenoak
Les systèmes électriques les plus professionnels vous offrent une plus grande rapidité.
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Photo : Sevenoak
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Conclusion
Avec ces premiers conseils, vous pourrez déjà vous jeter à l’eau et commencer à enregistrer vos propres vidéos, en suivant les conseils donnés.
Nous reviendrons avec un nouvel article sur cette série, de la photo à la vidéo, en approfondissant des thèmes plus spécifiques. Vous continuerez d’apprendre jusqu’à devenir un professionnel.
N’oubliez pas de partager avec nous vos expériences et impressions sur notre blog ou sur nos réseaux sociaux.
Photo principale : Terje Sollie – Pexels