Irix 15mm f/2.4 : test complet et impressions
J’ai eu l’occasion de tester à fond un des objectifs grand angle parmi les plus novateurs du marché et qui prétend révolutionner cette catégorie d’objectifs en proposant une grande qualité à un prix raisonnable : l’Irix 15mm f/2.4. Après un mois de test, en l’utilisant intensément pour toutes sortes de clichés, j’ai décidé d’écrire cet article pour vous expliquer toutes ses vertus, ses points forts mais aussi, bien entendu, les points à améliorer (tout peut toujours être amélioré). Si cet objectif laisse des questions en suspens chez vous, lisez bien attentivement cet article et observez les photos obtenues, elles vont vous surprendre.
Irix 15mm Blackstone. Alberto Bouzón ©
De nombreuses personnes m’ont écrit directement sur mon blog et sur les réseaux sociaux pour me poser des questions sur cet objectif. Et presque tout le monde me demande la même chose : quel fabricant est Irix, si j’en savais plus et si je le connaissais déjà. Pour répondre à cette dernière question, la seule chose que je peux dire, c ‘est le peu d’informations que j’ai pu réunir sur ce fabricant à travers mes recherches sur Internet. Irix est une marque qui concilie le meilleur design optique, le fruit d’entreprises en rapport avec la fabrication de verre et de lentilles en Suisse, et la technologie de construction orientale typique de Corée (du Sud mais est-il besoin de le préciser ?). Irix est une nouvelle marque qui rassemble le meilleur des deux mondes et qui frappe un grand coup avec l’intention de se faire une place définitive, de choix sur le marché des lentilles photo.
Photo prise avec l’Irix 15mm Blackstone. Alberto Bouzón ©
J’aime à dire, toutefois, que ce qui est important, ce n’est pas l’origine de la marque mais si son produit est de qualité et s’il bénéficie d’un bon service après-vente. En ce sens, la qualité, comme on le verra par la suite, ne fait pas de doute. Quant au service après-vente approuvé par Photo24, une entreprise à la longue trajectoire, dont je suis client depuis plusieurs années, mérite toute votre confiance. Les Irix pour Canon ont fait l’objet de certaines anomalies et l’entreprise a su gérer ces incidents à la perfection.
Photo prise avec l’Irix 15mm Blackstone. Alberto Bouzón ©
Mais concentrons-nous sur notre objectif, le vrai protagoniste.
L’Unboxing
Lorsque j’ai reçu l’objectif, il était livré dans un boîtier en aluminium noir avec les inscriptions gravées de la marque et du modèle Blackstone (pour les Firefly, le boîtier est blanc). Même s’il peut sembler clinquant, le boîtier est une vraie merveille. Eh oui, nous, les artistes, nous sommes sensibles 🙂
Ce qui n’est bien évidemment pas clinquant et qui m’a agréablement surpris, pour un objectif de cette fourchette de prix, c’est l’incroyable étui rembourré, qui s’adapte comme un gant à l’objectif et qui le protège beaucoup mieux que les habituelles housses en toile d’autres fabricants soi-disant plus prestigieux. Très bon point.
L’étui semi-rigide protège l’objectif
Un autre aspect qui m’a beaucoup plu, c’est le fait d’inclure deux caches arrière de l’objectif, l’un déjà installé et l’autre dans un creux réalisé a posteriori dans le boîtier. C’est un vrai plus car ces caches finissent toujours par s’égarer ou bien par se mélanger parmi les objectifs. Un autre bon point.
L’Irix 15mm Blackstone inclut deux caches arrière
En plus des documents typiques sur la garantie, il est livré avec un petit manuel ou guide rapide d’utilisation, avec une brève information mais suffisante pour que les personnes qui n’y connaissent rien en photo puissent utiliser l’objectif sans difficulté.
Qualité de Construction
Lorsque vous avez l’objectif entre les mains, ce que vous vérifiez en premier, c’est la robustesse. Cet Irix 15mm Blackstone, conçu avec un boîtier totalement métallique, a l’air d’un tank indestructible. Mais attention, ce n’est pas tant pour son poids car ceux et celles qui ont l’habitude d’utiliser ce type d’optiques savent bien que les poids de ces objectifs sont très semblables. Je ne crois pas qu’il pèse plus que mon Canon EF 24-105mm f/4 L ni qu’il ne prenne plus de place.
La bague de mise au point est parfaitement intégrée avec son rond métallique et ses inscriptions gravées directement dans le métal. Son activation est délicate et possède un bon parcours qui facilite l’utilisation de la mise au point, comme on s’y attendait.
L’Irix 15mm Blackstone possède un boîtier en alliage de magnésium
Sur la partie avant de l’optique, on découvre presque une demi-sphère en verre, dont la taille pas excessivement grande m’a surpris, comparé à d’autres objectifs en ma possession qui sont également des grand angle. Ce qui est bien, c’est que grâce à cette taille inférieure, ainsi qu’à la construction du boîtier de l’objectif, on peut installer des filtres de 95 mm et ne pas être obligé de supporter des adaptateurs pris du pare-soleil et des bricolages faits maison comme c’est le cas avec d’autres objectifs comparables.
Lorsqu’on le retire de l’objectif (il s’emboîte dans les deux directions, ce qui permet d’occuper moins d’espace une fois rangé), le pare-soleil vous donne la sensation de légèreté et peut-être même de fragilité mais ce n’est qu’une sensation, du fait du poids de l’objectif qui, comparé au plastique du pare-soleil, est beaucoup plus important. Pour être honnête, après avoir passé plusieurs jours de suite à le tester, en l’installant puis en le retirant, cette sensation s’est dissipée.
En poursuivant avec le pare-soleil, on aborde maintenant cet élément si bien conçu qu’on n’ose imaginer pourquoi cela n’est pas venu à l’idée de quelqu’un avant : cette petite « vanne » ou volet qui peut s’ouvrir pour activer facilement les filtres polarisants ou les filtres variables, sans devoir pour autant faire des acrobaties avec les doigts ni retirer le pare-soleil, au minimum. Ce qui est sûr, c’est que l’idée et le fonctionnement sont très simples et vous évitent bien des complications lors de l’utilisation des filtres.
Le pare-soleil de l’Irix possède un volet spécial qui permet de conserver les filtres
En ce qui concerne la baïonnette, pour Canon dans mon cas, la solidité du système, la précision et la douceur dans l’ajustement dans le boîtier, sont avérées. Il inclut les codes typiques de connexion électronique, pour la communication avec le boîtier et pour activer aussi bien l’ouverture du diaphragme comme la confirmation de la mise au point. Bien entendu, la monture est complètement métallique, ce qui est vraiment bienvenu quand on voit d’autres montures généralement en plastique.
À noter aussi la rainure située juste à côté de la dernière lentille de l’objectif (la plus proche du capteur) qui vous permettra d’insérer de petits filtres carrés en gélatine. C’est une bonne idée, à priori bien que je n’aie pas vraiment testé son utilité. Mais c’est toujours bien de savoir qu’on a cette possibilité.
Enfin, il faut vous dire que le diaphragme est composé de neuf lamelles, ce qui permet de produire un bokeh extrêmement délicat et des étoiles très intéressantes sur le scintillement des lumières.
Photo prise par l’Irix 15mm Blackstone. Alberto Bouzón ©
En résumé, pour ce qui est de la construction, cet objectif n’a rien à envier aux objectifs d’autres marques trois fois plus chers. De plus, même si je n’ai pas testé ce point-là et n’aurai sans doute pas l’occasion de le faire, il bénéficie d’un niveau d’étanchéité très élevé, si bien qu’il résiste aux éclaboussures d’eau. On suppose que l’Irix 15mm Blackstone est totalement hermétique et résistant à la poussière et à l’humidité mais mon appareil, non. Voilà pourquoi je ne préfère pas tester cette caractéristique pour le moment.
L’Irix 15mm peut également être utilisé pour des sujets à courte distance. Alberto Bouzón ©
Simplicité d’utilisation
De nombreux collègues qui se lancent dans l’univers de la photo me racontent qu’ils trouvent bien compliqué d’utiliser des lentilles manuelles, aussi bien pour l’ouverture que pour la mise au point et qu’au bout du compte, ils finissent par acheter des lentilles complètement automatiques pour la simplicité et la vitesse d’utilisation. Toutefois, avec cet Irix, ces inconvénients n’existent pas car l’objectif communique parfaitement avec le processeur de notre appareil photo et ne souffre pas des contretemps de ces lentilles complètement manuelles. Mais procédons par étapes :
Utilisation du diaphragme. Régler l’ouverture avec cet objectif est aussi simple qu’avec n’importe quel autre car il peut communiquer avec votre appareil photo et fonctionne de manière complètement électronique et automatisée. Cela vous permettra de contrôler l’ouverture depuis l’appareil et, par conséquent, d’utiliser n’importe quel mode automatique ou semi-automatique comme les modes de priorité d’ouverture ou d’obturation (P, A, S, etc.) et bien évidemment, de forme manuelle. Et tout cela est contrôlé depuis l’appareil, rappelons-le. Peut-être les utilisateurs les plus avancés auraient-ils préféré la possibilité d’utiliser une bague d’ouverture de diaphragme et se passer de l’ouverture électronique. Je parle d’utiliser l’objectif avec des adaptateurs sur d’autres boîtiers, par exemple, et de pouvoir le régler de manière totalement manuelle. Mais cela, vraiment peu d’utilisateurs le regretteront.
Alberto Bouzón ©
Système de mise au point. L’objectif est dépourvu d’un moteur de mise au point, c’est clair. La mise au point doit donc se faire « à la main ». Le moteur ultrasonique est ici remplacé par les doigts, qui tournent les groupes optiques jusqu’à trouver le focus. C’est à cet instant précis qu’entre en jeu le système de confirmation de mise au point intégré à l’objectif, qui communique à l’appareil que notre prise est bien mise au point. L’appareil photo émettra le clic typique de la mise au point (s’il est activé) et la mise au point sélectionnée sera ainsi éclairée sur le viseur. Ça, c’est la théorie mais est-ce que ça fonctionne bien ? La réponse est OUI. Cela fonctionne du moment que la mise au point est bien claire et surtout, lorsqu’on dispose de la lumière adéquate (comme pour n’importe quel autre objectif).
Alberto Bouzón ©
N’allons pas croire qu cela va fonctionner la nuit ou lorsque la lumière est faible, ni lorsqu’il nous manquera des éléments de mise au point clairs. Mais attention : dans ces conditions-là, un objectif classique à la mise au point automatique ne fonctionnerait pas non plus. Et au cas où cela ne fonctionnerait pas pour les raisons précédemment évoquées, on peut résoudre le système de mise au point facilement en ayant recours à l’une ou l’autre de ces deux méthodes :
Pour la photographie nocturne : je conseille l’utilisation de l’hyperfocale. Soit en utilisant les tableaux ou applications qui vous indiquent les distances hyperfocales, soit en utilisant les inscriptions gravées sur l’objectif pour que ce soit plus rapide et que vous n’ayez aucun problème.
Comment utiliser les inscriptions d’hyperfocale sur les objectifs Irix ?
Eh bien comme sur tous les objectifs où apparaissent les inscriptions d’hyperfocale. Vous devez placer la marque de l’infini sous la première marque du diaphragme que vous aurez sélectionnée. Et on suppose (et cela doit être vrai) que tout qui se trouvera entre les distances qui englobent les deux valeurs du diaphragme, sera bien mis au point. Attention, ici, on rentre dans des histoires de perception et les fameux Circles of Confusion (si jamais je monte un groupe de jazz, je l’appellerai comme ça…).
Si vous allez photographier les étoiles, vous pouvez recourir à la mise au point à l’infini, parfaitement réglée sur mon appareil, du moins. De plus, il dispose de ce petit clic sur la bague de mise au point qui vous indique lorsque vous arrivez à ce point, sans besoin de regarder l’objectif. Cela fonctionne parfaitement. Cela dit, si on utilise un type d’adaptateur pour montrer l’objectif sur un boîtier d’une autre marque et que cet adaptateur nous fait perdre d’une manière ou d’une autre la mise au point à l’infini, par exemple, on dispose tout de même d’un système de réajustement de la mise au point au moyen d’une bague située sous une petite languette vissée sur la tête de la lentille. Mais attention, je ne l’ai pas utilisée et je ne crois pas que cela me soit nécessaire.
Alberto Bouzón ©
Pour la photographie d’éléments avec peu de détails, si je ne peux pas utiliser l’hyperfocale parce que je vais recourir à une grande ouverture et que le système de confirmation de mise au point ne parvient pas établir ladite mise au point (ce n’est pas que cela arrive souvent mais c’est possible), j’ai alors recours à l’écran de prévisualisation ou Live View. J’applique un zoom sur la zone à mettre au point et je tourne progressivement la bague de mise au point jusqu’à ce que l’élément de mon choix soit bien mis au point, puis je prends la photo.
Alberto Bouzón ©
Ayez bien à l’esprit qu’avec un objectif à f/2.4, pour tout grand angle qu’il soit, la profondeur de champ n’est pas très grande si je prends la photo d’un élément très proche de l’appareil photo, ce qui peut donner la sensation d’une mise au point perdue ou manquante. Évidemment, ce n’est pas comme cela. Simplement, toute la scène n’est pas mise au point et on profitera d’un bel effet bokeh autour de l’élément mis au point. Une caractéristique qui n’apparaîtra pas sur des paysages ou des éléments photographiés à distance.
Alberto Bouzón ©
Enfin, il reste à évoquer qu’un autre gadget de cet objectif en rapport avec la mise au point, c’est le système de verrouillage de la bague de mise au point. Ce qui permettra, lorsqu’on l’activera, de ne pas déplacer la mise au point par accident ou par négligence. C’est très pratique pour faire la pré-mise au point d’une scène avant la tombée de la nuit, par exemple, et vérifier ainsi que les éléments de son choix sont bien mis au point. Activer cette sécurité pour ne pas changer de mise au point involontairement et de la retrouver exactement pareille pour le moment où l’on voudra prendre la photo lorsqu’il fera nuit, avec la garantie que la mise au point est la bonne.
Qualité d’Image
La question de la qualité d’image est compliquée. Pourquoi j’écris cela ? Parce que l’on doit distinguer la qualité de l’image de celle de la photo. Bien que ce soient des questions qui vont de pair, nous ne sommes pas là pour évaluer des photos mais pour apprécier comment se comporte l’objectif lors de la transmission de la lumière envoyée par nos éléments jusqu’au capteur. Après, ce qu’on est capable d’obtenir avec cette lumière, cela dépend du pouvoir artistique du/de la photographe. Mais attention : l’équipement joue également un rôle… Et bien plus important que ce que certains sont prêts à admettre.
Photo d’Alberto Bouzón ©
On va maintenant se pencher sur plusieurs aspects qui sont essentiels, à mon avis, lorsqu’il s’agit d’analyser la qualité d’un objectif. Ce sont les points suivants :
Netteté et capacité de Résolution
Les tests que j’ai réalisés depuis que j’ai cet objectif dans mon sac à dos, me permettent d’affirmer d’emblée que cet objectif fait partie des objectifs les plus nets que j’ai jamais utilisés et ce n’est pas rien car bien que n’étant pas photographe professionnel, j’en ai utilisé beaucoup.
Test de netteté. Photo d’Alberto Bouzón ©
Sur les photos de paysages aux ouvertures intermédiaires, la netteté obtenue est maximale et pas seulement sur la zone centrale de l’objectif mais aussi sur les extrémités. La résolution est très élevée, elle atteint des niveaux jamais atteints auparavant sur d’autres objectifs avec cette distance focale et ce niveau de prix. On doit débourser beaucoup mais alors beaucoup d’euros pour obtenir des définitions similaires avec des objectifs de la même luminosité.
Photo d’Alberto Bouzón © avec l’Irix 15mm Blackstone
Mais même avec une ouverture maximale, où l’on remarque quand même la perte évidente de résolution et de définition, la netteté reste très élevée et parfaitement utilisable malgré la faible profondeur de champ.
Photo d’Alberto Bouzón ©
Pour la photographie nocturne, c’est un vrai bonheur car c’est là qu’on tirera le meilleur parti de cette excellente netteté à ouverture maximum. On parviendra à obtenir des étoiles bien définies dans tout « l’univers », c’est-à-dire dans toute la prise, indépendamment du fait que ce soit le centre de l’image, le coin APS-C ou les extrémités du Full-Frame.
Photo nocturne. Alberto Bouzón ©
Comme je l’ai publié sur ma page Facebook il y a peu : « Netteté, netteté, netteté… »
Déformation Géométrique
Les déformations géométriques sont infimes. Attention : cela ne veut pas dire que si vous avez l’intention de mettre la façade entière de la cathédrale Notre-Dame dans une prise, vous n’allez pas avoir de convergence de lignes. Pour cela, il vous faut un objectif à décentrement et pas un grand angle.
Tests sur la déformation géométrique. Alberto Bouzón ©
Le manque de distorsion s’apprécie lorsque vous placez votre appareil dans une position totalement alignée sur le paysage ou sur le bâtiment en question et que vous observez l’image qu’il projette contre votre capteur, qui est pratiquement plate et qui ne défigure pas plus que de raison l’image en question. Bien entendu, il s’agit d’un 15 mm, il n’est pas conçu pour faire des portraits (ceci dit, ne négligez pas cette option, surtout en intérieurs, lorsque vous êtes à un mariage, par exemple, et que vous prenez la mariée en photo dans une petite pièce. Là, même le 24 mm ne vous sera d’aucune utilité).
En fin de compte, les ingénieurs d’Irix ont fait un bon travail pour limiter les distorsions géométriques de cet objectif, ce qui garantit des photos qui n’auront pas besoin d’un gros travail d’édition postérieur.
Aberrations Chromatiques
J’ai beau chercher, je n’en ai pas trouvé, c’est la vérité. Je cherche aux extrémités des images, je cherche dans les zones à fort contraste, je regarde dans les branches des arbres. Tout au plus, la petite trace d’une ombre quelconque mais rien, rien de rien. C’est simple : je n’ai même pas besoin d’activer le correcteur d’aberrations chromatiques sur Lightroom.
L’Irix ne présente aucune aberration chromatique. Alberto Bouzón ©
Et histoire de faire le test définitif, j’ai réalisé la photo HDR d’un paysage à fort contraste et à grand intervalle de tons. Toutes les personnes qui ont pris des photos HDR savent bien que l’un des plus gros problèmes qu’elles présentent, ce sont les aberrations chromatiques qui se multiplient sur le mapping de tons. Mais même comme cela, je n’ai pas non plus trouvé de traces significatives de ces aberrations chromatiques si craintes.
Alberto Bouzón ©.
Je ne sais pas si ce sont les neutrinos de la lentille avant ou bien la combinaison des lentilles asphériques et à faible dispersion mais ce qui est sûr, c’est que le résultat est magnifique sur la gestion des aberrations.
Flares et Scintillements
En ce qui concerne les flares, scintillements et autres effets fantôme, il faut vous dire que cet objectif les contrôle relativement bien. C’est seulement lorsqu’on cadre dans une position où le soleil vient d’en face ou bien une lumière ponctuelle assez forte par rapport au reste de l’image, que se produit un certain flare dû au caractère angulaire de la lentille.
Flare circulaire dû au cadrage totalement centré sur le soleil. Alberto Bouzón ©
Mais ce n’est en aucun cas un inconvénient si l’on recadre de façon à sortir le soleil du centre de la prise. Ce flare est logiquement plus prononcé sans pare-soleil.
Le flare disparaît lorsqu’on descend un peu le soleil du cadre. Alberto Bouzón ©
Et même si parfois, ces flares donnent une touche spéciale au cliché, il faut bien veiller à ce que cela ne nous arrive pas. Mais j’insiste : cela ne se produira que si vous cadrez en centrant sur le soleil.
Ou en le remontant… Alberto Bouzón ©
Vignettage
C’est bien normal sur ce type d’objectifs mais il y a toujours une possibilité pour qu’apparaisse un peu de vignettage sur les coins, surtout si l’on travaille avec de grandes ouvertures. Cela dit, elles restent minimales et les différences d’exposition entre la partie centrale et les extrémités de l’image sont très réduites. Si bien qu’il n’y aurait même pas besoin d’édition postérieure car ce n’est pas trop flagrant. Mais si cela nous dérange vraiment, un peu de réglage du contrôle de vignettage sur Lightroom ou Photoshop suffirait amplement pour laisser toute l’image avec le même niveau d’exposition.
Le vignettage est inexistant. Alberto Bouzón ©
Conclusion
En résumé, ma nouvelle lentille Irix 15mm f/2,4 Blackstone est l’un des meilleurs investissements que j’ai jamais réalisé pour le type de photos que je fais généralement : les paysages, l’architecture, les photos nocturnes etc. À un prix relativement raisonnable, même inférieur à ce que coûte généralement une lentille de moyenne gamme, j’ai obtenu une lentille de qualité professionnelle, avec de nombreuses possibilités et un niveau de rendu final extraordinaire qui vont faire en sorte que mes photos gagnent en netteté, détails et en luminosité générale, sans devoir dépendre de valeurs ISO élevées. Bref, une vraie merveille, au rapport qualité-prix incomparable pour moi, aujourd’hui. Si jamais les autres optiques Irix conservent ces qualités-là, non seulement je renouvellerai une partie de mon équipement mais je dirai aussi à mon conseiller en bourse qu’il m’achète une bonne poignée d’actions de l’entreprise… 😛
Alberto Bouzón ©
Texte original et photos : Alberto Bouzón
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