La macrophotographie avec l’Irix 150 mm f/2.8 Dragonfly

Je suis passionné de photographie depuis 25 ans et je me suis frotté à toutes sortes de disciplines mais j’avoue qu’il y a des techniques que je n’ai pas tellement développées. Comme la photographie sous-marine. J’ai bien pris quelques photos avec ma caméra d’action mais les résultats n’étaient pas convaincants. Et sous l’eau, n’en parlons pas : je n’avais pas assez d’équipement et peut-être pas la meilleure condition physique, notamment pour respirer sous l’eau. Une autre discipline que j’ai peu abordée est la macrophotographie. Là, j’avais un équipement adapté et c’est un domaine qui atirait beaucoup mon attention mais je n’avais jamais trouvé l’endroit ni le moment pour la pratiquer vraiment. Mais aujourd’hui, je vais vous raconter mon expérience de la macrophotographie avec l’Irix 150 mm.

Quel objectif pour quelle sortie photo ?

Parmi les accessoires qui composent mon équipement, j’ai quelques objectifs que je peux exploiter avec une série d’adaptateurs pour les convertir en objectifs macro. Ils sont à mise au point manuelle, certes, mais avec une grande capacité de grossissement.

Ce système ne donne pas de mauvais résultats mais il s’avère peu polyvalent puisqu’il ne sert qu’à la macro. Lorsque je pars faire une sortie photo, le fait d’emporter un objectif qui ne me servira que pour la macro et que je n’utiliserai peut-être pas, s’avère encombrant pour moi, si bien que je n’ai même pas envie de le glisser dans mon sac à dos.

Le pour et le contre de l’objectif Irix 150 mm Macro

Les photographes passionnés comme moi, aussi enthousiastes soient-ils, doivent étudier avec soin le matériel à acheter. Les prix des équipements de qualité sont assez élevés et l’on doit bien s’interroger sur l’objectif à acquérir. J’utilise ainsi les objectifs Irix depuis plusieurs années, aussi bien de 15 mm que de 11 mm. Leur rapport qualité-prix est excellent et comme je le dis toujours, alors qu’ils coûtent trois fois moins cher que leurs homologues sur le marché, du point de vue de la qualité, ce sont des objectifs fantastiques.

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  • Lauréat du prix IF DESIGN 2019

Lorsqu’il y a quelques mois, Irix a annoncé le lancement sur le marché d’un nouvel objectif pour pratiquer la macrophotographie avec l’Irix 150 mm au grossissement 1:1, pour une grande ouverture de f/2.8, cela a été plus ou moins clair pour moi. Et je dis « plus ou moins » parce qu’il y avait du pour à l’achat mais aussi un peu de contre.

Le pour de la macrophotographie avec l’Irix 150 mm :

Je n’avais aucun doute sur la qualité optique de l’objectif, comparable à celle des grand angle de la marque. Et il n’y avait bien entendu pas à en douter, d’autant plus après avoir consulté la fiche technique.

Un objectif macro de 150 mm et f/2.8 est très polyvalent, alors c’est bien de toujours l’avoir dans son sac à dos. Car outre la macrophotographie avec l’Irix 150 mm, vous avez là un téléobjectif à focale fixe et d’une grande ouverture, que vous pouvez utiliser pour les paysages comme les portraits. En effet, la grande netteté et l’ouverture maximale qu’il fournit vous garantit des flous vraiment sédusiants (effet bokeh) sur les portraits.

Photo d’Iwona Sikorska avec l’Irix 150 mm

Son prix est vraiment raisonnable, surtout si on le compare à la qualité qu’il offre et aux avantages qu’il présente : le collier du trépied est inclus dans le prix, ainsi que la housse en néoprène sur mesure. Sans parler de son blindage contre la poussière, les caprices météo, de sa bague vissable intermédiaire pour filtre, etc.

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Le contre de la macrophotographie avec l’Irix 150 mm :

Il n’y a bien qu’un seul point contre cet objectif mais j’ai dû bien le sous-peser lors de l’achat : la mise au point manuelle.

Qu’on le veuille ou non, c’est un facteur à prendre en compte et peut-être le seul point négatif mais il y a toujours un « mais ».

Tout ce qu’il faut savoir sur la mise au point manuelle, c’est par ici. J’utilise des objectifs à mise au point manuelle depuis plusieurs années déjà, alors je suis de plus en plus habitué. Et il faut bien dire que tous les grand angle que j’ai possédés ou que je possède encore sont manuels mais j’emploie des téléobjectifs et de petits télés manuels pour les portraits et les photos de paysages. L’autofocus me manque de moins en moins et je désactive même le mode automatique de mon objectif, désormais.

Une plus grande précision

Pour ce qui est de la macrophotographie avec l’Irix 150 mm, après avoir lu des articles et évoqué le sujet avec des spécialistes en macrophotographie, ceux-ci m’ont dit qu’ils utilisaient la mise au point manuelle, pour la plupart d’entre eux, car c’est le meilleur moyen d’assurer une mise au point sur une zone précise. Et ils en viennent même à utiliser des rails micrométriques pour obtenir encore plus de précision dans le contrôle du focus.

Alors après avoir pesé le pour et le contre de cet objectif, je l’ai commandé au Père Noël, comme je vous l’avais expliqué dans l’article sur ma première prise de contact avec l’Irix 150 mm. Fort de deux mois d’expérience en macrophotographie avec l’Irix 150 mm, j’ai décidé d’écrire deux posts pour raconter mon expérience avec cet objectif, aussi bien pour la macro que pour le paysage et le portrait.

La macrophotographie avec l’Irix 150 mm

Je ne suis pas un expert en macrophotographie, je débute même dans cette discipline alors il y a certainement des photos que j’ai prises qui peuvent être améliorées. Mais je dois vous dire que compte tenu de ma petite expérience en macrophotographie avec l’Irix 150 mm, je suis assez satisfait des résultats obtenus.

J’ai procédé à une classification de macrophotographies que j’ai prises ces jours-ci : ce qui m’a paru simple à réaliser, ce qui m’a semblé plus difficile, quels accessoires m’ont bien servi et ceux que j’ai regrettés.

La macrophotographie avec l’Irix 150 mm : les fleurs

Les exemples de macrophotographie avec l’Irix 150 mm qui illustrent cet article ont été prises en janvier-février, période au cours de laquelle il n’y en a pas beaucoup…

La grand distance focale de l’objectif Irix m’a permis de pouvoir prendre des photos sans être obligé de piétiner les parterres ou les jardins. Ce qui est appréciable car on peut photographier à une certaine distance, surtout si l’on ne veut pas réaliser de macro extrême. Avec un bon facteur de rapprochement, c’est bien suffisant.

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Flou d’arrière-plan

En fermant le diaphragme et en recourant à de grandes vitesses, j’ai pu isoler la fleur de l’environnement pour faire ressortir les pétales jaunes. Avec une ouverture de diaphragme plus grande, j’obtiens un beau flou d’arrière-plan et une macrophotographie avec l’Irix 150 mm au bokeh incroyable. On produit ainsi des effets intéressants, comme sur les deux exemples qui suivent.

L’ennemi de la macrophotographie de fleurs, c’est le vent car le moindre souffle peut faire légèrement bouger les fleurs, ce qui revient à d’énormes déplacements en macro. Utilisez votre propre corps avec celui de l’appareil photo pour empêcher que l’air ne fasse bouger les fleurs et vous conserverez toute la netteté recherchée. Utilisez la lumière directe du soleil et augmentez au maximum la vitesse d’obturation pour figer l’instant.

Comme les fleurs occupent peu d’espace, on peut utiliser le trépied. Et le fait de pouvoir compter sur le collier avec support pour trépied permet à l’objectif de rester bien équilibré avec l’appareil, pour plus de stabilité.

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Contrôler l’ouverture et la mise au point

Comme toujours, on assurera le contrôle de la profondeur de champ avec l’ouverture de diaphragme. À mesure qu l’on ouvrira au-dessus de f/5.6 et jusqu’à f/2.8, on obtiendra des profondeurs de champ minimales. Il faut bien faire attention à la zone de mise au point, d’où l’usage de la mise au point manuelle puisque l’autofocus se concentre parfois sur tous les points sauf celui que l’on veut. Sans compter qu’on devra probablement recadrer avec la perte du focus définitif.

La macrophotographie avec l’Irix 150 mm : les insectes

Puisqu’on en aborde le sujet, voici un tuto pour vous initier à la photographie d’insectes.

Je vais faire la distinction entre les insectes volants et les insectes non volants car ils requièrent des techniques différentes et peut-être relativement plus difficiles.

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La macrophotographie d’insectes volants (et sauteurs)

Réaliser des macrophotographies de ces bêtes peut s’avérer extrêmement compliqué, tout spécialement si l’on ne prend pas la précaution de se rendre à la campagne pour photographier très tôt le matin, lorsque les insectes sont presque paralysés par le froid de la nuit passée et n’ont donc que très peu d’activité. J’ai des camarades photographes qui capturent des bestioles, elles mettent au réfrigérateur et lorsque ces dernières sont bien « transies » de froid, ils les placent sur des fleurs ou des éléments de leur choix pour prendre leurs macrophotographies.

Sujets en mouvement

On ne va pas entrer dans le débat de savoir si cette technique est adaptée ou pas mais je ne crois pas que ce soit convenaable, que le papillon utilisé, par exemple, récupère bien ou pas…

Photographier une abeille en plein vol comme ci-dessus, c’est très compliqué et pas à cause de l’absence d’autofocus mais plutôt parce que l’abeille ne se stabilise qu’un instant, ce qui ne vous donne pas beaucoup le droit à l’erreur. Pour ces moments-là, il vaut mieux refermer le diaphragme pour gagner en profondeur en champ et augmenter la vitesse pour essayer de figer le mouvement de l’insecte.

L’utilisation du flash en macrophotographie d’insectes volants

Pour ce faire, il vaut mieux utiliser le flash et si celui-ci est spécifique à la macro, c’est encore mieux. Il y a des flashs annulaires et d’autres qui diffusent la lumière des deux côtés de l’objectif. L’un comme l’autre sont tout indiqués pour la macrophotographie. De fait, les flashs annulaires qui entourent les objectifs sont même utilisés pour les portraits car ils adoucissent beaucoup la texture de la peau.

Grande vitesse HSS

Si vous débutez comme moi dans l’univers de la macrophotographie, il vous faudra un flash indépendant ou à griffe que vous puissiez activer à distance ou bien à partir de l’appareil photo. En l’occurrence, utiliser le flash en mode HSS (grande vitesse de synchronisation) pour pouvoir augmenter la vitesse de déclenchement de l’appareil au-delà de la vitesse de synchronisation (généralement comprise entre 1/250 et 1/150).

Faites ensuite des photos-tests sur les fleurs, jusqu’à ce qu’elles soient bien exposées. Une fois obtenue l’exposition adéquate, on doit attendre que les abeilles se posent sur la fleur et prendre les photos, à f/16, 1/8000 et ISO 400, par exemple, comme on l’a vu.

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L’utilisation de réflecteurs en macrophotographie d’insectes volants

So on n’a pas de flash, on devra jouer sur la lumière du soleil et augmenter la quantité de lumière qui frappe l’abeille, à l’aide d’un réflecteur, par exemple.

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On l’a vu, la longue focale de l’Irix 150 mm permet de m’éloigner suffisamment et de laisser un espace pour que le réflecteur n’apparaisse pas dans la scène. Même si l’on n’obtient pas de niveau de grossissement 1:1, la photo reste intéressante.

Avec des insectes plus gros comme cette sauterelle, pas besoin non plus de recourir à l’échelle 1:1 puisqu’on peut obtenir de plus grands détails à une plus grande distance… et éviter ainsi que l’insecte nous saute dessus !

On peut aussi se retrouver avec des insectes volants qui ne sont pas aussi « actifs » que les abeilles et les sauterelles. Ce qui va nous donner l’avantage de disposer de quelques instants pour préparer la prise avant que l’insecte ne se mette en mouvement. Comme ce moustique vraiment gros. Du fait de la taille de son corps, il reste souvent immobile entre deux vols, alors on peut profiter de ces moments-là pour prendre les photos pertinentes.

Macrophotographie d’un escargot

Comme pour le cas du moustique qu’on vient d’évoquer, ces insectes vont nous donner un peu de répit pour pouvoir préparer la prise. Certains vous donneront plus de temps que d’autres et l’on pourra se concentrer sur des éléments intéressants et sur la composition.

J’ai augmenté l’ouverture de l’Irix, tout en ayant procédé à une inclinaison de la tête d’optique pour faire en sorte que la profondeur de champ retombe complètement sur l’escargot et plus on ira vers le bas de la plante, plus l’image sera floue. Puis en post-production, j’ai accentué le doré de la feuille avec ce motif si intéressant. On oppose ainsi le dynamisme des lignes diagonales à la tranquilité dramatique de l’escargot.

L’un des points les plus délicats avec cet objectif mais aussi avec tous les autres, même s’ils possèdent le meilleur et le plus avancé des autofocus, c’est d’obtenir un minimum de mise au point et à l’endroit précis où on le souhaite, avec une ouverture maximale et le grossissement le plus important (sur l’Irix, on a vu qu’il était d’1:1).

Macrophotographie d’une coccinelle

Sur cette photo d’une coccinelle, on peut observer clairement la largeur de la profondeur de champ bien nette sur le bois, qui correspond à quelques millimètres, même prise à f/9. Comme je l’ai dit précédemment, les systèmes autofocus travaillent généralement sur une série de points de mise au point répartis sur notre cadre. Le nombre de points est important mais le fait qu’ils fonctionnent l’est tout autant, si ce n’est plus. Parfois, on active un point de mise au point, on appuie sur le bouton et on obtient la mise au point sur ce point-là mais si l’on se met à recadrer un peu, on perd cette mise au point, ce qui donnera une photo floue ou très peu nette.

Mise au point et vision directe

La solution à ce désagrément consiste à déclencher sur la mise au point que l’on trouvera et sans recadrer l’image mais là, on s’expose à un autre risque : que le système d’autofocus soit bien calibré pour votre appareil et qu’il ne présente pas de frontfocus ou de backfocus. Aussi performant soit le système d’autofocus, la photo sera ratée. Calibrer le système de mise au point de ces objectifs et de l’appareil photo s’avère très compliqué et exige des mains expertes. C’est la raison pour laquelle de nombreux photographes préfèrent avoir recours à la vision directe pour la macro ou bien regarder à travers le viseur ou l’écran, compte tenu de la précision que la discipline exige pour la mise au point.

Autrement dit, ils se fient davantage du focus qu’ils obtiennent à vue de nez qu’avec tout autre système automatique. Voilà pourquoi les meilleurs objectifs macro et les plus extrêmes, même ceux des marques les plus connues, disposent généralement de la mise au point manuelle. De fait, bien souvent, ils ne présentent même pas de système de mise au point et il faut donc les monter sur des rails micrométriques pour déplacer l’ensemble vers l’avant ou l’arrière pour obtenir la mise au point exacte.

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Macrophotographie d’une chenille

Sur la photo de cette chenille, on voit bien que la profondeur de champ est minimale, d’un millimètre sur le pin à peine, avec un niveau de grossissement maximum. J’ai dû faire très attention pour parvenir à faire la mise au point sur la « bouche » de la chenille. Même avec le meilleur système d’autofocus, je devrais réaliser plusieurs prises pour obtenir un résultat optimal.

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Macrophotographie d’une araignée

Mais avec le système manuel et après avoir eu un temps d’adaptation à cet objectif si extrême au niveau de la capacité macro, les résultats se sont peu à peu améliorés avec un focus de plus en plus grand, comme avec cette petite araignée qui prend le soleil sur une fleur. Je vous montre d’abord la photo, puis après un recadrage.

Un autre élément dont on ne peut pas se passer pour une sortie macro, est le trépied. Compte tenu de l’immobilité de l’araignée ci-dessus, j’aurais pu fermer davantage le diaphragme de l’irix 150 mm et faire en sorte qu’elle soit entièrement incluse dans la bande de la profondeur de champ. Je devrais ajouter à mon équipement un trépied à la colonne centrale courte, un petit trépied souple ou encore utiliser mon Clampod Takeway T1.

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Ainsi, au lieu de déclencher à f/8, 1/500 s, j’aurais pu déclencher à f/16 et 1/125 s et avoir ainsi une augmentation considérable de la profondeur de champ, pour une araignée totalement mise au point sans que la photo n’apparaisse floue.

Macrophotographie d’une toile d’araignée

Une autre des questions qui m’a le plus fasciné sur ces deux mois d’expérience de la macrophotographie avec l’Irix 150 mm, c’est la capacité d’exploration des éléments qui nous entorent. En me plaçant devant une plante, avec la toile d’araignée, je peux observer les victimes de la propriétaire des lieux. Mais lorsque l’observation se fait à travers le viseur de l’appareil photo avec l’Irix 150 mm et qu’on tourne la bague de mise au point, on a alors l’impression d’un voyage vers le miniature qui invite à explorer tous les recoins les plus insoupçonnés et découvrir de belles surprises…

Sur ces petites feuilles du jardin, chez moi, se cache un minuscule prédateur. Le matin, j’ai observé la petite toile d’araignée et j’ai découvert comme un tout petit bout de bois dessus. Mais lorsqu’un tout petit moustique est resté attrappé dans la toile, un spectacle naturel à un niveau quasi microscopique a commencé, qui m’a donné de belles sueurs froides…

J’aurais peut-être pu inclure un élément de petite taille connu pour bien repérer l’échelle en question. Cette dernière photo est un recadrage et je peux vous dire avec certitude que la toile entière n’était pas plus grande que celle d’une allumette. La photo a été prise à un niveau de grossissement 1:1, f/10, 1/320 s, ISO 800.

La macrophotographie avec l’Irix 150 mm : les objets inanimés

Ce type de photo est peut-être le plus simple en macrophotgraphie et ce qui m’appporte le plus de satisfaction, à titre personnel. J’aime bien les bestioles pour un moment mais je ne me vois pas poursuivre des papillons à travers champs. Ceci étant dit, j’en immortaliserai sûrement plein d’autres, pour mon portfolio et pour progresser aussi, d’autant que j’aurai certainement toujours cet objectif dans mon sac à dos, du fait de sa grande polyvalence.

J’aime bien photographier des objets du quotidien en macro, d’ustensiles, de pièces, etc. Et en tant que prof de techno, j’ai un vrai faible pour les tournevis et les engrenages de précision des montres, des composants électroniques et d’autres types de ferraille. Ce que j’appelle les micro-natures mortes.

Des photos bien réfléchies

Ces micro-natures mortes sont comme de grandes natures mortes mais à l’échelle macro. Sur cette macrophotographie avec l’Irix 150 mm, j’ai soigné tous les éléments qui entourent l’image : la lumière, les brillances, la profondeur de champ et même la composition de la scène. Ce ne sont pas des photos prises à la va-vite, bien au contraire. Il faut bien les méditer avant de les réaliser.

J’ai dit auparavant qu’elles étaient faciles à faire mais une micro-nature morte n’est pas si facile à réussir. Je m’explique : techniquement, c’est assez simple car on a tout son temps pour faire des tests, aucun grillon ne va s’envoler. On peut bien travailler la lumière car comme il s’agit de petits éléments, on peut obtenir des éclairages en proportion assez grands si l’on utilise de petits flashs ou de petites lampes. Avec un peu de patience, on aura ainsi une image intéressante, même si on n’y connaît pas grand-chose en lumière. Maintenant, la partie difficile est d’obtenir une micro-nature morte marquante et qui attire l’attention avec tout cela.

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« Micro nature morte » d’un objectif

Rien qu’en modifiant l’ouverture de diaphragme, on obtient des résultats totalement différents. Sur cette photo d’un Olympus à f/14, par exemple, on en a une grande partie qui est nette, avec des zones les plus éloignées des extrémités floues.

À l’inverse, on a ouvert ici au maximum (f/2.8) l’objectif Irix 150 mm et le résultat n’a vraiment rien à voir avec l’image précédente. La profondeur de champ a été considérablement réduite.

On peut jouer sur l’ouverture du diaphragme à sa guise et procéder à ce qu’on appelle un flou sélectif mais directement sur la prise car c’est plus joli. Et de ce point de vue-là, l’Irix n’a aucun rival car la qualité optique macro de grossissement 1:1 s’ajoutent la focale de 150 mm et la grande ouverture f/2.8.

Micro natures mortes d’épices

J’insiste sur le fait que techniquement, c’est simple à réaliser mais on doit faire preuve de créativité pour composer sa micro-nature morte. À titre d’exemple, des amis qui ont un restaurant voulaient que je prenne des photos pour décorer leur salle. Ils souhaitent quelque chose de différent  mais qui soit aussi en adéquation avec leur philosophie de repas faits maison dans un endroit sympa. Comme je venais alors d’acquérir l’Irix 150 mm f/2.8 Macro, j’ai décidé de faire quelques essais de micro-natures mortes.

Les clous de girofle et le poivre rendent vraiment bien sur le feutre. La lumière se réflétait sur les paillettes du feutre, pour des effets vraiment intéressants.

Pour la capture des photos, j’ai monté mon propre micro-studio, avec un morceau de feutre pailleté et j’ai éclairé toute la scène à l’aide d’une torche LED.

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La taille de la lumière est très grande, comparée à la taille des éléments de la micro-nature morte, d’où une lumière très douce. En même temps, comme l’exposition se situait autour de 15 s, cela me donnait le temps d’éclairer depuis différents endroits et de nuancer encore plus les ombres éventuelles.

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Et si vous possédez un appareil photo Sony E, vous pouvez aussi avoir un objectif Irix 150 mm ! Ce kit objectif Irix 150 mm + adaptateur reflex a été testé par les professionnels du secteur et est 100% compatible. Il conservera tous les automatismes de l’équipement.

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Conclusion

En conclusion, je peux dire que je suis assez satisfait de la macrophotographie avec l’Irix 150 mm, compte tenu de la petite expérience que j’ai de cet objectif. Je crois que je peux en tirer encore plus parti pour la macro, aussi bien pour les photos en extérieurs que pour les micro-natures mortes. Et on le verra dans un prochain article, je sais que cette optique si polyvalente va me donner de très bons résultats également sur les paysages comme sur les portraits.

Texte original (traduit de l’espagnol) et photos : Alberto Bouzón

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