La photographie sportive : équipement et configuration

L’un des types de séances qui supposent un défi majeur pour un photographe est la photographie sportive : on se trouve généralement éloigné de la scène à photographier, avec une mobilité restreinte du photographe, les sujets sont en mouvement, l’action est continue, on peut manquer de lumière, etc. Il faut bien avoir à l’esprit ce qu’on va trouver sur place pour être le mieux préparé possible et remplir la mission avec succès. Dans cet article, nous vous expliquerons quels sont les aspects techniques à prendre en compte, quelles sont les configurations de l’appareil photo les plus appropriées et l’équipement le plus utile pour y parvenir. Puis dans un second post à venir, on se penchera sur la manière de préparer une séance de photographie sportive et on vous donnera quelques conseils plus orientés vers le style.

Téléobjectif Gloxy 650-1300mm f/8-16
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Caractéristiques d’une séance de photographie sportive

En photographie sportive comme pour n’importe quel type de photographie, les conditions de la séance sont celles qui définiront l’équipement le plus approprié et la manière de travailler pour obtenir les résultats désirés.

En général, il y a a des aspects essentiels déjà énoncés qui valent pour toutes les séances de photographie sportive. Nous travaillerons sur cette base-là :

Action continue

Les sujets à photographier sont en géneral en mouvement en permanence et bien évidemment, ils ne font pas attention à nous. On doit donc être en tension permanente, rapide et précis pour capturer l’instant.

Accès limité

Il serait étonnant qu’on puisse se placer à l’endroit que l’on souhaite pour déclencher. En général, on disposera juste d’une zone restreinte où l’on pourra se déplacer. La piste, le court, le terrain ou le circuit sont réservés aux sportifs.

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Distance éloignée du sujet en photographie sportive

Il est courant, tout particulièrement lors d’événements sportifs de premier niveau, que l’on se retrouve assez éloigné de la zone d’action. Dans certains événements comme les rallyes ou les matchs amateurs, on pourra se trouver beaucoup plus près des acteurs et cela nous simplifiera beaucoup le travail.

Lumière faible ou variable

Si l’événement est organisé à l’extérieur, on n’aura pas vraiment de problème avec la quantité de lumière disponible bien qu’il puisse y avoir des ombres intenses et des contrejours, de sorte que l’éclairage puisse être très différent d’un point à l’autre de la zone d’action. Dans le cas d’un événement sportif à l’intérieur, la lumière sera probablement homogène mais en faible quantité et en plus, il faudra faire avec des spots gênants et susceptibles d’affecter l’image s’ils se trouvent dans le cadre retenu.

Avec toutes ces contraintes à l’esprit, le choix de l’équipement et la configuration de notre appareil photo doivent être adaptés à ces situations pour que la séance soit un succès. Les conseils qui suivent sont donc valables pour toute activité sportive qui présente ces caractéristiques. Autrement dit, une grande variété d’activités qui englobent les sports à ballon, l’athlétisme, les voitures, la gymnastique, etc.

Configuration de l’appareil photo pour la photographie sportive

Bien que la configuration se fasse en fonction de l’effet final à obtenir, quelques conseils généraux ne font jamais de mal pour la photographie sportive :

1. Déclenchez en mode manuel ou priorité à l’ouverture

Si vous avez suffisamment d’agilité pour cela, déclencher en manuel est idéal car cela vous donne un contrôle absolu sur les prises. En outre, si les conditions lumineuses ne varient pas, vous pouvez prendre une mesure de la luminosité avant de commencer et travailler avec pratiquement les mêmes valeurs pendant toute la durée de l’événement.

Quoiqu’il en soit, déclencher en mode prioritaire avec l’ouverture ou la vitesse est une option tout aussi valable, surtout si l’on est plus rapide avec ces modes-là qu’avec le mode manuel car une fraction de seconde peut faire toute la différence pour ne pas rater LA photo de la journée et un événement de ce type n’est pas le meilleur endroit pour expérimenter… sans se frustrer ! C’est aussi cela, la photographie sportive…

2. Des fichiers (presque) toujours au format RAW

En partant du principe que l’on n’est pas photographe professionnel et qu’on n’a pas besoin de livrer les images du match ou de la compétition dans les heures à suivre, le plus convenable est de déclencher au format RAW au lieu du JPG. Cela permet d’avoir un contrôle parfait de la balance des blancs (qui peut être difficile à régler au moment de prendre la photo dans des gymnases, par exemple) et une plus grande qualité sur le fichier final, ce qui peut s’avérer très utile si l’on doit corriger l’exposition de l’image ou la recadrer (c’est assez habituel car il est bien souvent difficile de cadrer parfaitement au départ).

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3. Vitesse d’obturation très élevée…

Ce qui est pratique courante, c’est de figer l’image pour voir les sportifs nets et en action. Pour ce faire, on doit travailler à des vitesses très élevées. On dit qu’à partir d’1/250, on fige l’image mais c’est vraiment le strict minimum et avec cette valeur, probablement, les extrémités d’un footballeur en train de courir seront floues, par exemple. Si possible, mieux vaut déclencher à 1/500 voire à 1/1000, selon le sport à immortaliser et la lumière disponible. L’idéal, c’est de pouvoir prendre une photo-test pour voir quelle est la vitesse minimale acceptable pour figer l’image dans cet événement.

Photo : Web Donut

4. … ou vitesse d’obturation faible

Un cas particulier se présente lorsqu’on souhaite réaliser un balayage ou panning en photographie sportive, tout spécialement dans des compétitions de sports à moteur, cyclistes, etc. On reviendra plus tard sur cette technique dans un futur post mais on peut déjà avancer qu’elle s’appuie sur le fait de suivre le sujet en mouvement alors que l’obturateur de l’appareil photo est ouvert. Si l’appareil était statique, le sujet apparaîtrait flou. En revanche, si l’on déplace l’appareil à la même vitesse qu’avance le sujet, celui-ci sera net tandis que le fond, lui, se verra flou.

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Cet effet produit beaucoup de dramatisation sur l’image et évoque au spectateur une forte sensation de mouvement, d’où son utilisation répandue dans les courses motorisées. Dans ces cas-là, la vitesse nécessaire est généralement comprise entre 1/80 et 1/50, elle est lente pour pouvoir saisir le mouvement et pas suffisamment rapide pour que le sujet apparaisse très net. Même si rien ne nous empêche d’utiliser le balayage également sur une piste d’athlétisme ou un match de football, la sensation de mouvement par rapport à l’arrière-plan ne s’en trouvera pas aussi évidente ni intense, dans la mesure où le mouvement des sportifs est plus lent.

Photo : Rafael Schaidhauer, prise à 1/30

5. Ouverture : maximale ou maximale + 2-3 points

Si l’on est obligé de travailler à des vitesses très rapides pour figer le sujet, on sera bien souvent juste en lumière et par conséquent, obligé d’opter pour l’ouverture maximale de l’objectif pour pallier cette faible luminosité. Et cela produit bien souvent un fond flou très intéressant qui contribue à concentrer l’attention sur les sujets principaux ou bien qui peut générer un bokeh très séduisant, si l’on capte les lumières d’un stade, par exemple. Cela dit, d’un autre côté, cela réduit beaucoup la profondeur de champ, on devra donc affiner au moment de la mise au point. Si bien qu’il est préférable d’augmenter de deux ou trois points (f/8-f/11) par rapport à l’ouverture maximum, au cas où on disposerait d’un dispositif lumineux (f/2-f/2.8) et de lumière suffisante. De cette manière, on fait en sorte que le sujet entier soit éclairé et en plus, on gagne en netteté.

6. Sensibilité ISO élevée, élevée (du moins à l’intérieur !)

Les vitesses élevées provoquent aussi généralement un besoin d’augmenter la sensibilité ISO pour compenser le manque de lumière et obtenir une exposition correcte, c’est surtout le cas pour les sports d’intérieurs ou nocturnes à l’extérieur. Bien heureusement, les appareils photo actuels ont franchi une étape qualitative importante et il n’est pas rare de trouver des appareils photo capables de travailler efficacement avec des valeurs ISO 1600-3200. De cette façon, on peut faire l’économie d’un point de luminosité sur l’objectif, utiliser des objectifs beaucoup plus économiques et disposer d’une plus grande profondeur de champ.

Encore une fois, il est essentiel de bien connaître son équipement et de savoir jusqu’à quel point on peut forcer l’ISO de l’appareil photo sans que cela n’affecte les images. Quoiqu’il en soit, en photographie sportive, il est beaucoup plus important de figer l’instant décisif qu’une image sans bruit ou complètement nette, d’où la necessité de prendre des risques maximum.

Photo : Dylan McCord

7. En rafale… mais avec modération

Le moment de l’impact d’un pied sur le ballon, le choc de deux joueurs rivaux, un coup de coude lorsque l’arbitre ne regarde pas ou encore le balayage d’une Formule 1 à 300 km/h… Ce sont autant d’actions, en photographie sportive, qui ne durent que quelques millièmes de seconde. Même s’il est important de bien connaître le sport qu’on photographie pour essayer d’anticiper les moments-clés, un bon truc consiste à déclencher en rafale pour que rien ne nous échappe. Dans ce mode de déclenchement, l’appareil photo stocke les images dans une mémoire-tampon interne avant de les écrire sur la carte-mémoire, ce qui permet de déclencher de nombreuses photos en très peu de temps (facilement 6 photos par seconde).

Capturer les instants-clés

Par exemple, les dernières secondes d’un match de basket. L’équipe locale est en train de perdre pour un point mais il lui reste un lancer. Il est clair qu’elle va tenter de mettre un panier jusqu’au dernier instant, alors on peut d’ores et déjà faire la mise au point sur le rebond et au moment où le ballon se rapprochera du panier, on déclenchera en rafale. Ainsi, il est plus probable que l’une des photos de la séquence montre le panier, le rebond décisif ou encore un moment intéressant. C’est en tout cas plus probable que si l’on déclenchait une seule et unique photo sur ce lancer-là.

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Risque de blocage de l’appareil

Ceci étant dit, il faut utiliser la rafale mais sans en abuser ou alors, on risque de saturer l’appareil photo. Le buffer ou mémoire-tampon possède une capacité limitée et losrqu’il est épuisé, les images doivent alors être enregistrées sur la carte mémoire. Si l’on utilise trop la rafale, notre appareil photo se bloquera sûrement le temps que le buffer se libère à nouveau… et on ratera LA photo du match. Et cela est particulièrement vrai si l’on déclenche au format RAW car il s’agit de fichiers beaucoup plus gros et qui saturent donc plus vite la capacité du buffer.

8. Mesure ponctuelle (ou centrale pondérée) VS mesure matricielle pour la photographie sportive

Avec un éclairage artificiel

Si les clichés se font dans une enceinte close ou la nuit avec un éclairage artificiel, le hic, c’est qu’on sera juste en lumière mais le bon côté, c’est que les conditions lumineuses ne varieront probablement pas sur un même point. Le mieux, c’est de prendre une mesure de la lumière avant de commencer pour savoir sur quel rang on travaille. Il est même possible de figer la vitesse, l’ouverture et l’ISO puis de les modifier au minimum en fonction de la zone de jeu (par exemple, dans les coins d’un terrain de football, l’éclairage doit être plus faible).

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Plus de chances d’obtenir la bonne exposition

Si l’on préfère se fier au flashmètre de notre appareil photo, alors le mieux, c’est de travailler en mesure ponctuelle ou centrale pondérée au maximum. Sur ces mesures-là, l’appareil photo propose une valeur d’exposition en se basant seulement sur une petite partie du cadre. Sur ce type de clichés, cela s’avère intéressant car la mesure se fera sur le sujet principal de la photo et on a ainsi une exposition correcte garantie. Si l’on déclenchait en mesure matricielle (en utilisant toute la zone de cadre pour effectuer la mesure) et que l’on incluait un spot lumineux ou une partie des gradins (généralement plus sombres) sur l’image, l’appareil photo compenserait sûrement l’excès ou le manque de lumière en sous-exposant ou surexposant le cliché, de sorte que le sujet se trouverait mal exposé.

Photo : Eva Alvarado

Avec un éclairage naturel

Si les photos se font de jour et à l’air libre, on disposera certainement de plus de lumière mais on pourra aussi avoir à affaire à des ombres au contraste élevé par rapport aux zones lumineuses s’il fait beau. Dans ce cas, on pourra travailler en mesure matricielle mais il est convenable d’effectuer une autre mesure d’exposition ponctuelle avant l’événement sportif. On saura ainsi quand on doit augmenter l’exposition proposée lorsque le joueur ou le sujet principal est à contre-jour pour que l’image soit bien exposée (au moins 2/3 IL – Indice de Lumination). Ou bien si l’on reçoit la lumière du soleil directe, on devra probablement sous-exposer la mesure proposée pour que la peau ne soit pas « brûlée » ni trop blanche (également autour d’1/3 – 2/3 IL).

Et comme si cela ne suffisait pas, ces changements d’exposition devront être opérés rapidement et presque sans y penser car il arrive souvent que les deux situations s’alternent de manière constante et imprévue. On ne disait pas à juste titre, en introduction, que la photographie sportive était une discipline très exigeante ?

9. Stabilisateur ON pour la photographie sportive

Compte tenu du fait qu’on devra probablement travailler avec de longues focales et à des vitesses (relativement) faibles, il est toujours conseillé de connecter le stabilisateur de l’équipement. Certains fabricants comme Nikon et Canon ajoutent généralement des systèmes de stabilisation optique sur les propres objectifs (en l’occurrence, VR et IS, respectivement). D’autres marques comme Sony, Pentax ou Olympus, incluent souvent, quant à elles, un stabilisateur mécanique sur le corps de l’appareil photo. Quoi qu’il en soit, le stabilisateur permet d’absorber une partie des vibrations transmises à l’appareil, qui sont plus évidentes sur de longues focales. En résumé, il nous permet de réduire l’effet flou et tremblant des images.

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10. Mise au point : suivi servo

Bien évidemment, on va écarter la mise au point manuelle pour la photographie sportive. Parmi les modes automatiques, si on va photographier les sujets en mouvement, l’idéal est d’utiliser la mise au point à suivi servo (AF-C). Avec ce mode, une fois mis au point le sujet, l’appareil photo restera focalisé sur lui même s’il est en mouvement, à condition toutefois qu’il reste dans la zone de mise au point. Par conséquent, si je prends un skieur croisé en photo, même si je bouge l’appareil photo et et que je change la distance de mise au point, l’appareil détectera cette vibration et la corrigera en permanence.

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À noter qu’il est important de bien connaître son fonctionnement et les différents modes de mise au point de suivi disponibles sur l’appareil photo, d’une part, et de les avoir testés avant la séance, d’autre part. Sur certains appareils photo, on peut configurer un seul point de mise au point ou un ensemble de points, si l’on permet le changement automatique de point de mise au point et également si l’on peut régler de manière individuelle la sensibilité et l’accélération du suivi, etc. Comme on a coutume de dire, l’une des clés pour prendre de belles photos, c’est de savoir sur le bout des doigts ce que votre appareil peut vous offrir et être capable d’utiliser ses fonctions avec agilité et sans y penser.

Photo : Alexandr Pirogov

Equipement conseillé pour la photographie sportive

Nous vous indiquerons par la suite l’équipement le plus approprié pour pratiquer la photographie sportive. De toute façon, il faut bien avoir à l’esprit que l’équipement nous simplifiera la vie mais ce n’est pas tout. En fait, comme je l’ai déjà fait remarquer, la validité d’un photographe se voit à sa capacité d’exploiter au maximum le potentiel de ce qu’il possède.

Bien entendu, dans certaines situations, il sera impossible d’obtenir un premier plan net, sans bruit et bien exposé, d’un footballeur avec un équipement simple, mais cela ne signifie pas pour autant qu’on ne puisse pas prendre d’excellents clichés sportifs. Il faut juste bien connaître son équipement, savoir ce qu’il permet de faire et de profiter de toutes les possibilités créatives qu’il offre. En fait, la photographie sportive, c’est la meilleure discipline pour se lancer.

Maintenant que nous avons passé en revue les caractéristiques que l’on peut trouver lors d’une séance sportive, un équipement conseillé et cohérent pourrait être le suivant :

1. Un appareil photo avec une bonne valeur ISO et rafale

Dans les situations peu lumineuses et avec des sujets en mouvement, le fait de pouvoir augmenter des valeurs ISO même élevées est appréciable et cela peut faire la différence entre le fait de pouvoir prendre une photo… ou pas. Avec des valeurs ISO acceptables à 1600-3200, on peut sauver de nombreuses situations. En ce qui concerne la rafale, si elle me permet de capturer plus de photos, elle me donnera une plus grande marge de manoeuvre, des séries plus longues et moins de risques de saturer l’appareil photo, il sera donc plus facile de saisir l’instant décisif.

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2. Un téléobjectif lumineux pour la photographie sportive

En général, on se trouvera à des distances importantes des sujets, il nous faudra donc l’aide de grandes longueurs de mise au point pour nous rapprocher. Un 70-200mm est un bon point de départ et si on peut se le permettre, un 300 ou 400mm est idéal car il nous permet de beaucoup nous rapprocher et d’isoler les sujets de leur environnement. L’objectif doit être le plus lumineux possible, c’est important, surtout en photographie d’intérieurs avec peu de lumière. Dans ces endroits fermés, un f/5.6 sera sûrement approprié. Un f/4 peut servir tandis qu’un f/2.8 peut faire des merveilles dans ces situations-là car il permet de déclencher avec peu de lumière, même s’il offrira une faible profondeur de champ.

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3. Un objectif grand angle

Les premiers plans de joueurs ou de véhicules, ce n’est pas tout, alors il est important d’utiliser un objectif qui permette de présenter le lieu de l’événement, de transmettre l’ambiance du gymnase, du stade, des photos des supporters qui fêtent la victoire, etc. Pour ce faire, un grand angle est indispensable dans le sac à dos. Le fameux 24mm est plus que suffisant, même si l’on peut réussir des images encore plus marquantes avec un grand angle 10-20mm.

4. Un monopode pour la photographie sportive

Peu de lumière et surtout, de longues focales. Evidemment, dans de telles conditions, il est vivement conseillé d’avoir un point d’appui pour notre appareil photo et d’éviter ainsi des soucis de tremblements. On peut ainsi utiliser un trépied. Bien qu’efficace, il est peu agile car si l’on veut se déplacer avec ce même trépied fixé à l’appareil photo pour chercher d’autres angles, obtenir un point de vue plus haut, plus bas, etc., cela compliquera l’action et nous retardera. Et, rappelons-le, tout se passe très vite en photographie sportive, ce qui exige une attention maximum et de ne pas rater une seule seconde.

D’où le choix d’un monopode, beaucoup plus pratique. Même s’il n’offre pas autant de stabilité qu’un trépied, c’est sufffisant, ici et en plus, il est beaucoup plus polyvalent et facile à déplacer avec l’appareil photo installé dessus. Il est donc plus que conseillé !

Photo : William Warby

5. Des cartes mémoire : rapides et nombreuses

Ce conseil peut sembler évident mais il faut bien en tenir compte car il peut nous faciliter le travail. Comme on va déclencher en rafale, il vaut mieux utiliser les cartes mémoire les plus rapides en notre possession. Si l’appareil photo met beaucoup de temps à enregistrer les images sur la carte, il restera bloqué plus longtemps avant de pouvoir recommencer à déclencher. Bien entendu, plus la vitesse d’écriture est élevée, plus la carte côutera cher mais on peut toujours trouver le bon compromis. C’est la raison pour laquelle je vous conseille d’opter pour des cartes de Classe 10 avec une vitesse minimum de 40-60MB/s pour des rafales courtes même si avec 95MB, on travaillera de manière beaucoup plus pratique, pour un prix encore abordable.

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Plusieurs cartes de petite capacité

Plus évident encore est le fait de rappeler que l’on prendra de nombreuses photos, d’où le besoin d’emporter un maximum de cartes mémoire pour couvrir tout l’événement. Mon conseil est de ne pas acquérir de cartes à grosse capacité (128 GB, par exemple) mais d’acheter des cartes de taille moyenne voire petite (8-16 GB). De cette manière, si jamais, par malheur, on abîme une carte, on évite de perdre toutes les photos, on ne perdra que celles enregistrées sur la carte en question. Et si l’on dispose d’une double rainure avec l’option de la sauvegarde de sécurité à faire directement sur la seconde carte, alors ce conseil n’est pas si important.

Dernières recommandations

Dans cette entrée, on a passé en revue la configuration de l’appareil photo et l’équipement le plus habituel requis pour la photographie sportive. On a laissé de côté aussi quelques conseils qui pourraient figurer ici, comme le fait de déclencher avec la mise au point dissociée, par exemple.

Quoi qu’il en soit, ce qui est important, c’est de bien comprendre le pourquoi des conseils présentés. C’est cette maîtrise qui nous permettra de décider quels conseils on a besoin d’appliquer pour une séance en particulier. Ou quels sont ceux à adapter en fonction des conditions dont on dispose et de l’effet que l’on veut donner à la photo. Par exemple, on ne va pas choisir la même vitesse pour figer le saut d’une mopto trial que pour produire un balayage. Avec ces notions bien claires à l’esprit, il ne reste plus désormais qu’à les mettre en pratique pour pourvoir les appliquer automatiquement par la suite.

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Est-ce qu’un conseil supplémentaire vous vient à l’esprit pour bien réussir la photographie sportive ? N’hésitez pas à compléter le post et à nous laisser vos commentaires !

Photo principale : Chris Peeters – Pexels

Article original (traduit de l’espagnol) : Nardi Bayarri

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