Vous avez encore des doutes sur les deux notions-clés que sont la distance hyperfocale et la profondeur de champ ? Vous avez des objectifs, comme les Irix, qui disposent de marquage de ces mesures et vous ne savez pas comment les utiliser ? Dans cet article, nous vous expliquons clairement et simplement ce qu’est l’hyperfocale Irix et la profondeur de champ, quel que soit votre niveau en photographie. Une des questions qu’on a souvent l’habitude de me poser lors des différents ateliers et séminaires que je donne sur la photographie est sur le thème de l’hyperfocale. Ce phénomène optique est très utile pour les photographes, surtout pour les paysages mais beaucoup ont des difficultés à le comprendre et surtout à l’utiliser.
Moins de théorie et plus d’exemples
On ne va pas ici donner un cours théorique de physique optique mais on va seulement expliquer ce qu’est l’hyperfocale Irix et la profondeur de champ. On va apprendre une fois pour toutes à l’utiliser.
Bien que tout ce que l’on va expliquer soit valable pour n’importe quel appareil photo et objectif, nous allons prendre en exemple Irix qui a intégré une particularité assez intéressante sur ses objectifs. Autrefois communes à tous les modèles, les marques d’hyperfocale et de profondeur de champ ont disparu des objectifs modernes. Un vrai succès, donc, pour Irix qui les a réintégrées à ses objectifs et qui marque la différence par rapport à ses concurrents.
Qu’est ce que la profondeur de champ ou la DOF ?
En photographie, ce qu’on doit comprendre en premier est la mise au point. Celle-ci est très compliquée à expliquer techniquement. Elle diffère en effet selon plusieurs facteurs et si l’on modifie l’un d’eux, tout peut changer et être différent. Elle peut être aussi une perception personnelle et varier d’une personne à l’autre.
Dans cet article publié précédemment sur notre blog, on vous explique tous les détails sur la profondeur de champ. Mais pour ma part, je préfère donner mon propre point de vue. En général, on dit que les éléments d’une photographie sont bien mis au point quand ces deux conditions sont remplies :
1. Quand l’élément est net
Nous voulons dire ici que les détails de la photo se distinguent parfaitement et les bords sont des lignes plus ou moins marquées et non estompées.
2. Quand il y a séparation
L’élément en question est séparé clairement des autres éléments qui l’entourent.
Bien que ces deux concepts soient clairement liés, d’autres facteurs comme le bruit ou son absence, le contraste et l’exposition aident à générer une perception nette des éléments. Les phénomènes environnementaux comme le brouillard ou la brume peuvent nous montrer des éléments flous alors qu’ils sont parfaitement nets.
Comme nous sommes en train de le voir, il est difficile d’expliquer la mise au point. Et les choses se compliquent quand la mise au point est progressive. Bien sûr, je ne vais pas maintenant vous vendre de verres progressifs ni d’autres choses car pour cela, vous avez Alain Afflelou. Ce que je veux dire, c’est que dans une même image, vous pourrez avoir des éléments très nets, d’autres un peu moins, d’autres avec un certain degré de netteté et certains totalement flous.
Comment distingue-t-on la profondeur de champ ?
Nous pourrions dire que la zone de mise au point est une bande qui traverse la photographie depuis les pieds du photographe jusqu’à l’infini (qui n’est pas forcément le bord du haut de la photo) et qui comprend une certaine largeur de l’image. Cette zone de mise au point correspond à la profondeur de champ. C’est-à-dire que c’est la quantité d’image qui a un certain degré de mise au point, nous paraissant acceptable, et qui varie comme une montagne russe, du sommet jusqu’au pied de cette montagne pour ensuite se réduire au minimum. Dans certains cas, comme nous le verrons, ce degré monte et ne redescend plus ou très peu.
Limites de mise au point
Nous pouvons déterminer, en regardant cette zone, une limite de mise au point proche, qui est la ligne où les éléments commencent à être nets à partir de nos pieds. Nous pouvons également définir la limite de mise au point lointaine, comme la ligne où les éléments commencent à être flous.
Que cette zone ou cette profondeur de champ soit plus large ou plus étroite, cela dépendra fondamentalement de trois facteurs :
- L’ouverture du diaphragme de l’objectif. Plus l’ouverture est grande, moins il y a de profondeur de champ.
- La focale de l’objectif ou le zoom. Plus on zoome, moins il y a de profondeur de champ.
- La distance entre le sujet principal et l’appareil photo. Plus il y a de distance, plus il y a de profondeur de champ cette fois-ci.
Les marques de profondeur de champ sur les objectifs Irix
Observons maintenant notre objectif Irix 15 mm. Plus précisément le système de la bague de mise au point et nous allons prêter attention aux éléments qui la composent. Quelques marques de distance aussi bien en mètres qu’en pieds (un mètre correspond à peu près à trois pieds) sont gravées ou peintes sur la bague.
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Comme nous utilisons le système métrique décimal, nous laisserons de côté les insciptions des pieds et pour nous concentrer sur les mètres. Les marques qui apparaissent sont :
Début | 0,25 | 0,3 | 0,4 | 0,5 | 0,7 | 1 | 2 | 3 | Infini | Fin |
Si nous observons les distances sur les marques, on se rendra compte que celles-ci ne sont pas uniformes. Au début, la séparation entre les marques est très grande, puis elle se réduit au fur et à mesure. De telle manière que la marque 2,3 et l’infini sont très proches l’une de l’autre. Gardez cette information en tête car on l’utilisera plus tard.
Marques de diaphragme
Maintenant, concentrons-nous sur la partie inférieure, la plus proche de la monture. Gravée ou peintes sur l’objectif, nous voyons la marque principale de mise au point et d’autres inscriptions qui sont réparties sysmétriquement par rapport à la principale. Ce sont les marques 8, 11 et 16 qui apparaissent à droite et à gauche de la marque principale de mise au point.
Soyez attentif, maintenant arrive le plus intéressant… Si nous fixons bien d’un 8 à l’autre 8, il y a une bande étroite, entre le 11 et l’autre 11, la zone est un peu plus large et entre le 16 et l’autre 16, la zone est encore plus large. Qu’est-ce que cela veut dire ?
Rapport entre le diaphragme et la profondeur de champ
Si vous vous souvenez de ce que j’ai expliqué avant, la profondeur de champ varie avec le diaphragme. Ces numéros qui apparaissent ici -et je pense que vous avez dû vous en rendre compte-, correspondent aux diaphragmes f/8, f/11 et f/16. Plus le diaphragme est fermé, plus la profondeur de champ est grande, c’est-à-dire que la zone est plus large. De cette manière, les numéros sur l’objectif vont nous marquer la profondeur de champ directement sur les marques de distance présentes sur la bague de mise au point. Vous allez mieux comprendre avec un exemple.
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Exemples pratiques
Sur la table, je souhaite faire une photo d’un élément qui est situé à 1 mètre de moi. Je tourne la bague jusqu’à ce que la marque 1 mètre se situe sur la ligne ou la marque centrale de mise au point. J’appuie sur le déclencheur et attends la confirmation de la mise au point. Si tout est bien configuré, on doit entendre un clic, qui est l’une des caractéristiques les plus importantes de l’objectif Irix.
En prenant la photo, et sans prendre en compte à quelle ouverture de diaphragme on l’a prise (indépendamment d’une exposition correcte ou non), l’élément sur lequel nous voulions faire la mise au point doit être parfaitement net.
À f/2.4
Maintenant, que se passe-t-il si nous prenons la photo avec une ouverture à f/2.4 ? L’élément principal est net mais les éléments qui sont devant et derrière celui-ci sont flous. Cela est dû à une profondeur de champ très petite car nous avons utilisé un diaphragme très ouvert.
Nous allons maintenant faire la même photo. Sans bouger la bague de mise au point, qui se maintient à la marque d’1 mètre, mais cette fois à f/11.
Qu’observe-t-on maintenant ?
Nous voyons que l’élément principal est net et que le reste des éléments qui sont devant et derrière sont également nets.
À quelle distance ?
Observons une nouvelle fois la bague de mise au point et nous remarquons que la marque principale est toujours sur la marque d’1 mètre. On voit que la marque du f/11 à gauche arrive presque sur le 0,7 m et que la marque du f/11 à droite est presque à la marque des 2 mètres.
Qu’est-ce que cela signifie ?
Eh bien que la profondeur de champ, sur une photo, d’un élément situe à 1 m de distance, s’étend de 0,7 m – 0,8 m à 1,75 m ou 1,85 m avec l’Irix 15 mm et à f/11. On a une largeur de la profondeur de champ de 100 cm environ.
Que se passerait-il si l’on prenait la photo à f/16 ?
Sans regarder les inscriptions, on pourrait dire que cette profondeur de champ est plus grande puisqu’on a davantage refermé le diaphragme.
De combien est-elle plus grande maintenant ?
Observons maintenant les marques de f/16 et nous remarquons que celle de gauche approche de la marque 0,7 et que celle de droite est entre 2 et 3 mètres. C’est-à-dire que maintenant, la profondeur de champ est autour des 200 centimètres. Presque 2 mètres de profondeur de champ en fermant seulement un stop de lumière complet du diaphragme.
Que se passe-t-il avec les diaphragmes qui ne sont pas marqués ?
Le fonctionnement est similaire, mais au fur et à mesure que les diaphragmes s’ouvrent, la profondeur de champ devient de plus en plus petite. Il n’y aurait pas eu assez de place pour le marquage et il serait difficile d’établir ces distances. De plus, ces objectifs grand angle sont utilisés en grande partie pour les paysages avec des valeurs entre f/8 et f/16. Ce sont les plus recommandés et utilisés pour ce type de photos.
Si vous souhaitez connaître les valeurs exactes de la profondeur de champ pour n’importe quel diaphragme et pour n’importe quelle distance du sujet principal, vous pouvez utiliser une série de tableaux ou de programmes qui font les calculs exacts, en prenant en compte l’appareil photo, la focale, le diaphragme, et d’autres paramètres personnalisables.
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Qu’est ce que l’hyperfocale Irix ?
Une fois que vous avez compris ce qu’est la profondeur de champ et comment fonctionnent les marques sur l’objectif de la marque Irix (ou sur n’importe quel autre objectif qui les a puisqu’ils sont tous similaires), nous arrivons au sujet de l’hyperfocale, qui est pour beaucoup un tabou. Surtout parce qu’ils ne comprennent pas bien ce que cela signifie et comment l’utiliser pour prendre des photographies, notamment de paysages.
Faire la mise au point à l’infini en photographie de paysage
Quand j’ai débuté dans le monde de la photographie, avec aucune formation au départ, à chaque fois que j’allais réaliser des photos de paysage, je mettais la mise au point sur l’infini pour prendre les photos.
Quand je rentrais, en analysant les résultats, je voyais que l’arrière-plan de la photo était net mais que beaucoup d’éléments du premier plan (rappel : les erreurs à éviter avec un grand angle) étaient totalement flous.
Faire la mise au point sur un élément du premier plan en photographie de paysage
Si je pouvais, et le plus rapidement possible, j’essayais de revenir au même endroit pour prendre une nouvelle photo, mais cette-fois avec une mise au point sur certains éléments du premier plan. Cette fois-là, quand j’arrivais chez moi et que j’ouvrais la photo sur l’ordinateur, je remarquais que la mise au point était faite sur le premier plan, mais que l’arrière-plan et la zone intermédiaire étaient totalement flous.
Comprendre l’hyperfocale
Quel dommage qu’à cette époque, il n’y avait pas tant d’articles d’apprentissage avec le tout bien expliqué. Après avoir lu quelques livres, demandé aux gens les plus compétents, tout le monde me parlait d’un mot magique. C’était comme le Saint-Graal de la mise au point des paysages. Le mot n’était pas abracadaba bien qu’il fût de la même longueur. Il avait une touche plus Star Trek qu’Harry Potter et le mot en question était : hyperfocale.
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J’ai une copine qui a un doctorat en physique optique et elle m’a donné un cours sur l’hyperfocale dont je ne me suis toujours pas remis. J’ai regardé dans de vieux documents, sur des blogs de photographes et j’ai parlé à des personnes qui avaient des appareils photo à sténopé jusqu’aux numériques de grand format. Au final, j’ai trouvé la réponse.
L’hyperfocale est :
Après avoir beaucoup lu et écouté plusieurs définitions, je peux vous dire que la distance hyperfocale est cette distance que vous pouvez sélectionner sur la bague de mise au point de votre objectif (toujours sur votre appareil photo parce que cela dépend aussi de la taille du capteur) avec laquelle vous obtenez la plus grande profondeur de champ. C’est-à-dire que c’est la distance de mise au point où cette zone nette, sur laquelle les éléments ont un minimimum de netteté acceptable, a la plus grande longueur et englobe le maximum sur les photos.
Cette distance hyperfocale Irix pour une focale déterminée (par exemple pour le 15 mm de IRIX installé sur un Canon 6D) va seulement changer le diaphragme sélectionné. Il existe des tableaux, des logiciels et des applications (j’ai l’habitude de les avoir sur le téléphone portable car certaines sont gratuites) qui vous indiquent la distance hyperfocale. C’est-à-dire qu’ils vous précisent à quelle distance vous devez faire la mise au point pour que la profondeur de champ soit maximum. Pour apprendre à calculer la distance hyperfocale, consultez ce post.
Et combien mesure cette profondeur de champ maximale ?
Normalement, la profondeur de champ maximum, ce que nous avons appelée la zone de mise au point, a deux limites, comme nous l’avons indiqué auparavant :
- La limite maximum ou lointaine (l’appellation varie selon les auteurs) qui correspond normalement à l’infini.
- La limite minimum ou proche qui correspond à la moitié de la distance hyperfocale.
C’est en train de se compliquer. C’est le moment de voir quelques exemples et d’utiliser des schémas :
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Exemples pratiques de l’hyperfocale Irix
Imaginez que vous avez un paysage devant vous avec un joli puits baroque, quelques fleurs au premier plan, des arbres touffus derrière le puits. Et en arrière-plan, une magnifique montagne avec de spectaculaires roches dolomites qui sont aujourd’hui à la mode dans les photos de paysage.
Déclenchement en automatique
Le photographe néophyte, celui qui n’a pas eu la chance de lire cet article ;), laisse l’appareil photo en mode automatique pour l’exposition comme pour la mise au point. Il vise vers le puits, laisse son doigt sur le déclencheur pour que la lecture de l’exposition et de mise au point se fassent et prend la photo. La mise au point centrée sur le puits et l’exposition ont fait que la photo a été prise avec l’ouverture de diaphragme la plus grande de l’objectif, par exemple f/2.8. Comme résultat, il obtient une photo avec une assez bonne exposition, un puits qui est net mais pas plus. En ayant le diaphragme très ouvert, la profondeur de champ est réduite et les limites ne s’étendent pas suffisamment. Seule la zone de mise au point est dedans et rien de plus.
Déclenchement après avoir un peu refermé le diaphragme
Le photographe qui s’est renseigné se souvient qu’en fermant le diaphragme, il augmente la profondeur de champ. Il met donc son appareil photo en mode d’exposition manuel, ferme le diaphragme à f/8 et règle l’exposition en fonction. Il fait la mise au point directement sur le puits et prend la photo. La profondeur de champ a en effet augmenté mais pas suffisamment. Les fleurs et les arbres commencent à être nets. Les montagnes restent floues car en fermant autant le diaphragme, elles n’ont pas été incluses dans la zone de mise au point.
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Déclenchement avec la mise au point à l’infini
Il se demande alors si cela serait une bonne idée de faire la mise au point à l’infini avec un diaphragme fermé. Peut-être aura-t-il de la chance. Il prend donc la photo. Maintenant, la limite lointaine correspond à l’infini. Les montagnes sont parfaitement nettes mais seule une partie du puits est nette et les fleurs du premier plan sont floues.
Le photographe était désespéré, il ne savait plus quoi faire. Il avait à l’esprit de belles photos de paysages parfaitement nettes. Comment font les photographes pour avoir des photos où tout est bien net ?
Déclenchement à l’aide de l’hyperfocale Irix
Lui vient alors un mot à l’esprit, comme un écho lointain, quelque chose qu’il avait lu sur un blog très intéressant de son magasin photo préféré : Photo24. Quelque chose qui s’appelle l’hyperfocale. Il avait gardé une capture d’écran d’un tableau avec les hyperfocales de son objectif. Il prend son téléphone portable et voit que l’hyperfocale pour f/8 est exactement de 6 pieds ou de 2 mètres.
Puis il règle son appareil photo sur f/8, règle l’exposition, place la mise au point sur la fonction manuelle et le fixe sur 2 mètres ou 6 pieds (ou il le laisse en mode automatique et fait la mise au point directement sur un élément situé à 2 mètres, au cas où vos objectifs n’auraient pas les marques de la mise au point manuelle ou s’ils n’en auraient pas tout simplement). Il obtient un résultat où tout est parfaitement mis au point, sauf les fleurs du premier plan qui n’étaient pas totalement dans la limite proche. C’est pour cela qu’elles ne sont pas suffisamment nettes.
Comment parvenir à faire la mise au point sur tous les plans ?
Le photographe se demande alors comment il peut faire pour que tout soit net. Trois solutions lui viennent à l’esprit :
Première méthode
C’est celle connue comme la méthode dite du « lépreux ». Cela consiste à arracher les fleurs et les replanter près du puits. Il écarte rapidement cette méthode parce qu’il n’a pas assez de connaissance en horticulture. Entre nous, je connais peu de photographes lépreux. Il n’est pas nécessaire d’avoir des connaissances en jardinage pour faire de belles photos… Mais on fait des blagues depuis l’enfance…
Deuxième méthode
Elle consiste à reculer. Suffisamment pour que la limite proche arrive devant les fleurs et que celles-ci soient nettes, comme tout le paysage. Mais s’il recule de trop, il sort du cadre de notre dessin, donc il rejette également cette méthode.
Troisième méthode
Est appliquée alors la troisième méthode qui consiste à encore plus réduire l’ouverture du diaphragme pour avoir une hyperfocale avec son objectif Irix plus près et inclure ainsi les fleurs. Il met son diaphragme sur f/16 (par exemple), regarde le graphique des hyperfocales qui correspond maintenant à 5 pieds, soit environ 1,66 mètres. Il configure cette mise au point et prend la photo.
Maintenant, la limite proche est presqu’aux pieds du photographe et tout le paysage est net, des montagnes aux fleurs en passant par le puits.
Notre photographe a appris que s’il fait la mise au point à une certaine distance, connue comme l’hyperfocale, et consulte des tableaux ou des applications, il obtient cette photo avec une mise au point suffisante de l’infini jusqu’à la moitié de cette distance hyperfocale. C’est-à-dire que si la distance hyperfocale sur Irix est de 2 mètres, la limite proche se situera à la moitié de cette distance. Soit à seulement 1 mètre et la limite loin à l’infini.
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Marques de l’hyperfocale sur les objectifs Irix
Si vous possédez un objectif Irix, vous remarquerez que comme sur la bague de mise au point, sont indiquées trois marques f/8, f/11 et f/16, juste à côté du mot « Hyperfocale ». En mettant la marque correspondante à votre diaphragme jusqu’au point où se trouve la marque de mise au point peinte sur votre objectif, vous aurez déjà fait la mise au point de l’hyperfocale et obtenu la profondeur de champ maximum disponible pour cette combinaison du diaphragme, objectif et appareil photo.
Tellement simple. Sans avoir à perdre du temps à consulter les tableaux et les programmes lors de la préparation de vos photos.
Exemple pratique de l’hyperfocale Irix
Vous pourrez faire la vérification suivante : si par exemple, vous mettez la marque de l’hyperfocale sur f/8 (celle que j’utilise le plus souvent) sur la zone de mise au point, vous remarquerez que les marques de la profondeur de champ dont nous avons parlé au début de l’article, se situent de la manière suivante :
- Celle de droite sur l’infini marquant la limite lointaine
- Celle de gauche sur près de 2,5 m
Sur f/8 et avec l’Irix placé sur la distance hyperfocale de f/8, la zone de mise au point ou la profondeur de champ sera comprise entre 2,50 m et l’infini. Idéal pour n’importe quel paysage… Et si quelque chose reste en dehors de la limite proche ou bien si nous changeons le diaphgrame sur f/11 ou f/16 et son hyperfocale sur l’objectif Irix correspondant ou bien nous appliquons la méthode du lépreux (celle du jardinage… mdr).
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Par exemple, à f/16, la largeur de la zone de mise au point ou la profondeur de champ va de près de 0,75 ou 0,80 jusqu’à l’infini, donnant près d’un 1,50 m de marge dans la limite minimum ou proche.
Lorsqu’on doit ouvrir le diaphragme au-delà de f/8
Quand le soleil se couche et que nous sommes obligés d’ouvrir le diaphragme en dessous de f/8, nous devons utiliser les tableaux, les logiciels ou les applications pour connaître la distance hyperfocale. Nous verrons comment la limite proche s’éloigne de nos pieds, laissant dans de nombreuses situations les éléments de notre paysage en dehors de la profondeur de champ.
Dans ce cas-là, nous devrons réfléchir comme des pros. Vous devrez alors ouvrir le diaphragme, utiliser un bon trépied et ne pas faire la mise au point sur l’hyperfocale. Tout cela dépendra de nos intérêts comme de la disposition des différents éléments de notre paysage.
Pour les passionnés de photographie de paysage et des grand angle, il est essentiel de bien connaître les concepts de profondeur de champ et d’hyperfocale. En effet, il est nécessaire de savoir quelles sont les parties de nos paysages qui vont être nettes et celles qui ne le seront pas.
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Mise au point avec l’objectif Irix pour la photographie d’étoiles et de la voie lactée
Quand nous prenons des photos nocturnes d’un ciel étoilé ou d’une superbe voie lactée, il est intéressant d’avoir toujours exactement la mise au point sur les éléments les plus importants : les étoiles.
Bien que nous ayons devant nous un paysage intéressant ou un élément que nous souhaitons inclure dans notre scène avec un joli arrière-plan étoilé, nous devrons nous assurer que ledit arrière-plan sera bien net.
Hyperfocale Irix : choisissez le diaphragme le plus ouvert : f/2.4
Pour réaliser une belle photo d’un ciel étoilé, nous devons choisir les diaphragmes les plus ouverts possibles, tels le f/2.4 sur les objectifs Irix pour réduire au maximum le temps d’exposition afin que les étoiles soient des éléments ciblés et non des traces lumineuses comme pour une photographie circumpolaire.
En utilisant le diaphragme f/2.4, les marques de l’hyperfocale Irix ne sont pas indiquées sur l’objectif. Cependant, l’un des avantages qu’ont les objectifs Irix est qu’ils sont bien calibrés. Sans compter que la marque de mise au point à l’infini se trouve facilement, même dans l’obscurité totale. On entend en effet un clic quand on tourne la bague de mise au point et que l’on passe par ce point exact.
Tout ceci, je le sais par expérience. Le paysage peut être magnifique comme le ciel étoilé, si la photo n’est pas parfaitement nette, elle nous sera « désagréable ». Je conseille donc de faire la mise au point directement sur l’infini afin d’obtenir un ciel parfaitement net.
Comme nous sommes en train de travailler avec un grand angle, et comme on l’a vu, le focus se réduira peu à peu, mais la limite proche se situera à quelques mètres de nos pieds. Presque tout le paysage sera donc net.
Même avec les éléments qui pourraient rester un peu en dehors de la mise au point, avec la semi-pénombre, le résultat ne sera absolument pas désagréable, donnant généralement une photo parfaite.
Profondeur de champ et hyperfocale Irix : conclusion
L’idée d’Irix d’inclure aussi bien les marques de profondeur de champ que celles de l’hyperfocale sur ses objectifs, est très intéressante. Avec des diaphragmes standard de paysages, allant de f/8 à f/16, et en jetant un coup d’oeil sur l’objectif, nous pouvons connaître exactement les valeurs de notre zone de mise au point et faire la mise au point rapidement sur la distance de l’hyperfocale. La prise de la photographie est alors facilitée, nous permettant de nous concentrer sur d’autres éléments importants de la photo, comme l’exposition ou le cadre.
Félicitations aux employés d’Irix pour avoir mise en place cette particularité sur leurs objectifs, en plus d’autres caractéristiques qui font qu’aujourd’hui de la marque la meilleure option pour acheter un objectif grand angle. Toutes les photos sont prises avec l’Irix 15 mm.
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Photo prise par Alberto Bouzón avec l’Irix 15 mm
Texte original (traduit de l’espagnol) et photos : Alberto Bouzón
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