La vitesse d’obturation est l’un des principaux outils qui vous permettra de booster votre créativité tout en contrôlant plus précisément l’exposition dans vos photos. Selon la durée d’exposition que vous allez sélectionner, vous pourrez figer votre sujet ou au contraire lui apporter une sensation de mobilité. La vitesse d’obturation va influencer la perception du mouvement.
Dès lors, comment définir la vitesse d’obturation ? Comment la mesurer ? Comment l’utiliser de manière adéquate ? Dans cet article, nous allons apporter des réponses à toutes ces questions pour que vous puissiez la maîtriser sur le bout des doigts.
Apprendre la photo : la vitesse d’obturation
Situé juste devant le capteur de notre appareil, l’obturateur s’ouvre, se referme et contrôle la durée pendant laquelle la lumière va pouvoir entrer dans le boîtier. Plus longtemps l’obturateur reste ouvert, plus grande sera la quantité de lumière qui pénétrera dans votre objectif et inversément, c’est logique. Vous réglerez la durée d’ouverture en fonction des conditions lumineuses dans lesquelles vous travaillez, ainsi que pour créer de nombreux effets créatifs. Pour cette raison, la vitesse d’obturation ou temps de pose, est un formidable agent de contrôle pour chaque sujet, celui qui vous permettra de définir l’exposition parfaite pour chaque prise.
La vitesse d’obturation est un des piliers du triangle d’exposition avec l’ouverture de diaphragme et la sensibilité ISO.
La vitesse d’obturation, en gérant la quantité de lumière qui pénètre à l’intérieur de votre boîtier, vous permet de créer de nombreux effets créatifs en figeant le sujet ou au contraire, en lui apportant une sensation de mouvement : des gouttes d’eau incroyablement nettes qui s’écoulent du robinet, une cascade soyeuse en pleine forêt, une mer poétique au coucher du soleil…
Mesurer la vitesse d’obturation
La vitesse d’obturation se mesure en secondes. Pour vos photos, vous utiliserez couramment un temps de pose présenté sous la forme d’une fraction de seconde (1/100, 1/500, 1/100… de seconde) tandis que dans certaines situations moins habituelles (pendant la nuit, pour obtenir un effet concret), vos temps de poses seront plus longs (1″, 2″, 10″… secondes).
Ainsi, si vous utilisez une vitesse d’obturation d’1 seconde, vous laisserez passer deux fois moins de lumière qu’en utilisant une vitesse de 2 secondes, en choisissant la valeur 1/250, ce sera la moitié de la lumière qui entrera avec la vitesse 1/125 et ainsi de suite.
Vitesse d’obturation rapide
Quand vous sélectionnez la vitesse d’obturation rapide, une quantité inférieure de lumière pénètre à l’intérieur de votre objectif. Il s’agit d’un temps d’exposition court. C’est la formule parfaite pour figer le mouvement et travailler dans des zones extrêmement lumineuses sans que votre image ne soit surexposée.
Contrôlez la quantité de lumière qui atteint votre capteur en utilisant des ouvertures de diaphragme maximales ou en modifiant la sensibilité ISO. Les paramètres dépendent des conditions lumineuses de la zone de travail dans laquelle vous évoluez.
On considère qu’une vitesse d’obturation est rapide à partir d’1/60 seconde et au-delà. Dans ce type d’images, les sujets en mouvement ont été figés en pleine course et ils apparaissent statiques, comme suspendus dans notre photographie.
Ces vitesses d’obturations élevées ou rapides sont particulièrement utiles pour la photographie sportive mais aussi pour la photographie de faune sauvage et d’oiseaux.
Vous êtes à un match de football, vous désirez photographier votre joueur favori marquant un goal et vous ne disposez que d’une poignée de secondes. Pour mettre toutes les chances de votre côté, utilisez une vitesse d’obturation rapide. Dans le cas, d’une course de motos ou automobile, augmentez davantage cette valeur car les coureurs vont plus vite.
Il est également recommandé d’utiliser des vitesses d’obturation rapides quand vous voulez capturez des oiseaux et plus généralement, la faune sauvage. De cette manière, vous serez certain de capturer l’instant T : l’aigle qui s’élance vers sa proie, le cerf qui saute au-dessus de la lisière…
Vitesse d’obturation lente
On considère qu’une vitesse d’obturation est rapide à partir d’1/60 seconde et en dessous. Dans ce cas, on parle également de pose longue ou d’exposition prolongée. Cette modalité permet d’obtenir une multitude d’effets créatifs dans nos photographies.
Effet de filé des phares de voiture : des photographies spectaculaires pour offrir une nouvelle perspective à votre ville. Ces longues traînées lumineuses rouges et blanches qui s’étirent le long des avenues produisent toujours leur petit effet. Si vous voulez en savoir plus, découvrez notre article : Les traînées lumineuses de la circulation en 5 étapes clés !
Lightpainting : une des techniques photo les plus créatives qui existe ! En utilisant une vitesse d’obturation lente, vous pourrez littéralement peindre avec la lumière, créer des formes en couleur. Pour approfondir cette technique, cliquez ici !
Effet de filé ou Panning : Les photographies peuvent être statiques et transmettre une sensation de mouvement à la fois. Le concept est simple, le sujet est parfaitement net, figé alors que son environnement, l’arrière-plan, apparaît flouté. Pour mettre en pratique cette technique, vous pouvez lire cet article.
Photographies circumpolaires : dans cette discipline, vous pourrez figer le mouvement des étoiles tout au long d’une belle nuit dégagée. Découvrez nos 5 clés pour la photographie circumpolaire !
Effet soyeux : au lieu de figer le mouvement de l’eau d’une rivière ou d’une cascade, cet effet capture son mouvement, créant l’effet soyeux qui nous a tous laissés sans voix plus d’une fois. Pour obtenir cet effet, cliquez ici !
Effet zooming : cet effet consiste à créer une sensation d’accélération autour du sujet photographié. L’objet ou le sujet est situé en premier, au milieu ou en arrière-plan de cette « accéleration » pour créer un effet renversant. Découvrez comment l’obtenir ici.
Photo de Miguel Andrés Garcés.
Tous ces effets, vous pourrez les obtenir en laissant votre obturateur plus longtemps ouvert pour qu’une plus grande quantité de lumière pénètre à l’intérieur de votre objectif et atteigne votre capteur. Dans certains cas, vous pourrez utiliser une sensibilité ISO inférieure pour éviter l’apparition de bruit sur vos photos et profiter de l’ouverture optimale de votre objectif.
Une des applications les plus populaires pour travailler avec des vitesses d’obturation plus lentes est d’utiliser une scène qui est généralement bondée de monde en évitant que la foule apparaisse sur le cliché. C’est une technique spécialement utile en voyage, pour capturer un lieu renommé de la destination.
Pour toutes ces techniques où vous devrez utiliser une vitesse d’obturation lente, l’utilisation d’un trépied est indispensable. En effet, avec des poses longues, en manipulant votre appareil, vous risquez de provoquer ce que l’on appelle « les flous de bougé » et votre cliché risque d’être flou. Pour éviter cela, utilisez un trépied !
Avec une capacité de charge de 10 kg pour supporter n’importe quel type d’équipement et d’accessoires et quelles que soient les conditions météorologiques et le terrain sur lequel vous travaillez, grâce notamment au crochet situé sur la colonne centrale pour apporter une dose de stabilité supplémentaire même quand le vent souffle fort. D’autant qu’il comporte des doubles pointes (en métal et en caoutchouc) pour vous adapter à tous les terrains.
Le déclencheur Miops à grande vitesse vous permet de contrôler votre appareil depuis votre smartphone grâce à un système de capteurs (lumière, son, laser…) qui vous permettra de figer le mouvement, de réaliser des clichés de lightpainting, des photos d’éclairs super facilement. Vous pourrez compter sur 7 modes avancés et 4 modes conventionnels pour déclencher votre appareil.
Contrôlez la vitesse d’obturation
Vous ne pouvez pas contrôler la vitesse d’obturation en travaillant en mode automatique, il faut travailler en mode manuel ou en mode priorité à la vitesse d’obturation (Tv ou S).
Le mode manuel (M) particulièrement redouté par les débutant n’est pas aussi compliqués qu’il n’y parait. Avec ce mode, vous allez devoir régler tous les paramètres. Pour ajuster la vitesse d’obturation, il vous suffira de tourner la molette. Dès lors, vous devrez compenser avec l’ouverture ou les ISO.
L’autre option, plus indiquée si vous débutez, c’est le mode semi-automatique priorité à la vitesse d’obturation (Tv ou S). Avec ce mode, vous gérerez la vitesse d’obturation selon vos envies, vos besoins, tandis que votre appareil s’occupera du reste pour proposer la bonne exposition. Un mode très pratique et intuitif quand un sujet surgit furtivement et que vous ne pouvez pas perdre de temps à régler chacun des paramètres. Une exposition optimale très rapidement.
Le mode manuel ne permet pas de travailler avec des poses longues supérieures à 30 secondes, vous devrez donc utiliser d’autres modalités comme les time-lapses, par exemple. Dans ce cas, vous travaillerez en mode Bulb. Ici, vous pourrez approfondir vos connaissances sur le mode Bulb.
En contrôlant la vitesse d’obturation, vous ouvrez grand les portes de la créativité, la quantité d’effets est infinie, comme vous avez pu le constater en parcourant les photos ci-dessus. Alors maintenant, c’est à votre tour : lancez-vous !